Les 19 élus socialistes siégeront finalement unis sur les bancs de l'assemblée régionale du Grand Est, malgré les disputes qui ont émaillé la campagne des régionales, a indiqué la tête de liste aux élections Jean-Pierre Masseret, vendredi.
M. Masseret, qui avait refusé de se retirer au second tour contre l'avis de son parti et de plusieurs de ses colistiers, assurera la coprésidence du groupe avec Anne Pernelle-Richardot, secrétaire fédérale du PS du Bas-Rhin, qui avait mené une fronde interne pour obtenir le retrait de la liste, a-t-il indiqué à l'AFP.
"La politique doit privilégier une démarche d'intérêt général, donc les questions personnelles s'effacent", a déclaré M. Masseret, qui avec 16,11% en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne au premier tour des régionales le 6 décembre avait enregistré le pire score national pour le PS. "Il nous faut rassembler à la fois la partie de la gauche qui pour faire obstacle au FN avait décidé de voter (pour le candidat Les Républicain Philippe) Richert, et la partie de la gauche qui m'a suivi dans une démarche d'affirmation.
Une gauche divisée ne peut rien espérer", a encore ajouté M. Masseret, 71 ans. Dans un communiqué, le groupe socialiste a indiqué qu'il entendait "prendre position sur les politiques proposées par la droite", faire "exister et respecter ses propositions et son identité politique" et "être une force politique efficace au service des citoyennes et des citoyens de la nouvelle région dans le respect de ses territoires". Avec 19 élus contre 104 pour les Républicains et 46 pour le Front national, les socialistes seront extrêmement minoritaires. Mais "l'action politique n'est pas limitée a l'intérieur de l'hémicycle", estime M. Masseret, "il faut que l'on reprenne le travail militant, que l'on apporte des propositions".