Le pronostic vital restait engagé mardi pour deux des blessés de l'accident d'un TGV d'essais, samedi en Alsace, qui sont toujours "entre la vie et la mort", a indiqué mardi le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies.
Onze personnes ont trouvé la mort dans cet accident. Le secrétaire d'Etat aux Transports a également souligné que la mise en service de cette ligne ferroviaire, qui doit achever la liaison à grande vitesse entre Paris et Strasbourg, risque de prendre du retard: "est-ce que cet accident va entraîner des conséquences, probablement, sur la mise en service qui était prévue le 3 avril, mais là aussi, pour l instant rien n'est définitif".
Quant à la liaison aérienne de Hop! Air France entre les deux villes, qui doit être supprimée avec la mise en service de la ligne TGV, "s'il y avait retard, cela poserait je pense effectivement la question de la poursuite de la liaison aérienne, puisqu'il y avait un lien entre les deux", a commenté Alain Vidalies. La cause de cet accident n'a pas été établie, "nous ne savons pas aujourd'hui si c'est dû à un accident de vitesse", a-t-il dit, expliquant que "l'accident s'est produit dans une courbe après la partie nouvelle où le train faisait des essais à 350 km/h. Il devait, dans cette courbe qui rejoint la voie historique, rouler à 175 km/h".
Samedi, le TGV a connu le premier accident mortel de son histoire, avec ce train qui effectuait des essais sur la future ligne du TGV Est. La locomotive a déraillé, pour une raison inconnue, avant de percuter l'arrière du pont puis de basculer dans le vide. La motrice est tombée dans un canal et les wagons se sont éclatés sur des centaines de mètres", a rappelé le secrétaire d'Etat, parlant d'un "drame inédit".