Le 14 novembre 2015, il y a un an jour pour jour, un TGV déraillait sur la ligne à grande vitesse Paris-Strasbourg. L’accident a fait 11 morts, dont un cadre de Systra ayant vécu à Rethel, dans les Ardennes. Ce jour-là, des membres de sa famille et des amis étaient aussi à bord.
Trois Champardennais se trouvaient parmi les victimes de l'accident du TGV du 14 novembre 2015. Alain Rolland, 60 ans, était "expert voie" pour la Systra. Proche de la retraite, il avait déménagé dans la Nièvre peu de temps avant l'accident. Il habitait Rethel auparavant, et était père d'une fille, installée dans la région châlonnaise. Sa femme Marie-Hélène est aussi d'origine ardennaise. Stéphane Briet, 42 ans, a lui aussi trouvé la mort ce 14 novembre. Il était technicien ferroviaire pour la SNCF. Alain Cuccaroni, pilote pour la première phase de la ligne à grande vitesse Est, est lui aussi mort dans l'accident.
UNE CÉRÉMONIE SUR LES LIEUX, UN AN APRÈS
La famille d'Alain Rolland sera présente à la cérémonie du souvenir qui a lieu, ce lundi 14 novembre 2016, à Eckwersheim, à 20 km de Strasbourg. À cette occasion, ils pourront découvrir une "plaque mémorielle" et un aménagement paysager lors d'un moment de recueillement que les organisateurs ont voulu "intime" sans la présence de la presse.
Les Rolland faisaient partie des invités qui étaient à bord de la rame d'essai au moment de l'accident. Alain, cadre d'une filiale de la SNCF, avait invité son frère Patrick, son épouse et leurs deux enfants. Alain est mort et les autres membres de la famille ont été blessés à des degrés divers. Patrick et son épouse (qui est restée dans le coma pendant plus de deux semaines) n'ont pas encore repris le travail. Ils sont encore en train de se reconstruire, mais ils comptent se rendre en Alsace pour le premier anniversaire de la catastrophe.
LE RAPPEL DES FAITS
Le 14 novembre 2015 à 15H04, le TGV effectuait son dernier test sur le tronçon de la ligne à grande vitesse (LGV) Paris-Strasbourg.
Le train a déraillé à l'entrée de la courbe de raccordement de la ligne nouvelle avec la ligne classique, avant de percuter un pont sur la commune d'Eckwersheim, dans le Bas-Rhin. Cet accident, qui a fait 11 morts et 42 blessés, est le premier déraillement mortel dans l'histoire du TGV depuis sa mise en service en 1981.
QUELLE EST LA CAUSE DU DÉRAILLEMENT ?
L’enquête se poursuit. En février 2016, une note d'étape du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) a estimé que "la vitesse très excessive de la rame d'essai était la cause unique du déraillement" du TGV. Le train avait basculé dans le canal de la Marne au Rhin après avoir abordé une courbe à 265 km/h alors que la vitesse prescrite pour cet essai était de 176 km/h. Au point de déraillement, le train circulait à 243 km/h.
Depuis, un rapport d'étape de l'expertise judiciaire ordonnée par les juges est venu "conforter l'hypothèse d'une sur-vitesse et de manquements dans le processus de freinage", selon une source proche du dossier. Trois salariés de la SNCF et de l'une de ses filiales ont été mis en examen pour homicides involontaires.