En matière de dépistage du cancer du sein, l’Alsace, il y a 27 ans, était pionnière. Une situation que la région devait à une association, l’Ademas. Un modèle désormais asphyxié par les baisses de subventions.
"C’est un élément essentiel dans la vie d’une femme à partir d’un certain âge", estime une jeune quinquagénaire venue se faire dépister pour la première fois à l’hôpital de Schiltigheim. Le protocole est strict et a été mis en place par l’Ademas, l’association pour le dépistage des maladies du sein en Alsace. Un matériel contrôlé et un personnel spécialement formé. "Notre but est d’assurer à la patiente la meilleure sécurité. D’où tous ces contrôles qualité", explique Florence Orteu, radiologue sénologue. Le résultat, plus de sécurité pour les patientes et un diagnostic plus affiné.
La tendance ne suit pas
Cette association est désormais un modèle dans toute la France mais un modèle en crise qui affiche -40% de subventions de la part des deux conseils départementaux et -6% de l’État. "On a eu les Victoires de la médecine en 2003, des félicitations chaque année pour notre bonne qualité de travail mais la tendance ne suit pas cette année", regrette Pierre Haehnel, radiologue et président de l'Ademas.
L’association, qui compte 12 salariés, affirme en effet être aujourd’hui au bord de la cessation de paiement. Ce que conteste l’Assurance maladie. La solution selon elle : la mutualisation du dépistage en grande région pour optimiser les crédits et les coûts.