Des perquisitions ont été menées ce mercredi à Bercy, au ministère de l'Economie, dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Alexis Kohler. Enquête ouverte le 4 juin dernier suite à une plainte de l’association Anticor pour « prise illégale d’intérêts » et « trafic d’influence ».
Selon une information de nos confrères de BFMTV la police judiciaire de Paris a mené des perquisitions ce mercredi après-midi à Bercy, au ministère de l'Economie et des Finances, dans le cadre de l'enquête concernant Alexis Kohler ouverte le 4 juin dernier par le parquet national financier.
Dans un communiqué, le PNF indique que les fonctionnaires dépêchés sur place ont procédé à des opérations pour "vérifier si les règles relatives à la mise en disponibilité des agents publics ont bien été respectées". L'objectif de ce travail entamé ce mercredi est de déterminer si l'actuel secrétaire général de l'Elysée "aurait pu traiter des dossiers intéressant" le groupe italien MSC.
Le secrétaire général de l'Elysée, énarque originaire de Strasbourg et bras droit d'Emmanuel Macron est visé par une plainte d'Anticor pour "prise illégale d'intérêt" et "trafic d'influence". L'association anticorruption dénonce les liens familiaux et professionnels étroits qui existent entre le numéro 2 de l'Elysée et l'armateur italo-suisse MSC, client important de STX France, les chantiers navals de Saint-Nazaire.
Interrogé mercredi sur cette affaire, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a estimé à l'issue du Conseil des ministres que M. Kohler n'était en rien fragilisé, appelant la justice à faire son travail "en toute indépendance" rapporte l'AFP. Il faut "laisser la justice faire sereinement son travail", a déclaré de son côté le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, en défendant devant les députés la "transparence" de l'accord passé entre STX et l'italien Fincantieri sur les chantiers navals.