Alsace: épeautre, légumineuses et argile au menu des charolaises de la ferme Hoeffel, une exploitation au naturel

Quand Pierre Hoeffel a amené, par train, les premières charolaises en Alsace, en 1957, les gens l'ont pris pour un fou. Aujourd'hui, le cheptel conduit par son fils, Ernest, compte 360 charolaises toutes élevées de manière naturelle dans une zone Natura 2000.

En 1957 Pierre Hoeffel était convaincu qu'il fallait diversifier l'élevage en Alsace. C'est ainsi qu'il s'est intéressé aux charolaises qu'il a fait venir en train. "Les gens l'ont pris pour un fou" se souvient Ernest, son fils qui, est, aujourd'hui à la tête de l'élevage situé à Walbourg (Bas-Rhin). Le cheptel compte 360 charolaises, toutes élevées de manière naturelle dans une zone Natura 2000.

Prairies permanentes, céréales anciennes, copeaux de bois en guise de litière, argile pour soigner les plaies et renforcer les défenses immunitaires, les charolaises d'Ernest qui ont déjà gagné de nombreux concours et qui sont vendues à l'international pour la reproduction sont chouchoutées. "En 1971, mon père a acheté une vache qui s'appelait "Futée". Et cette vache, de grand gabarit, avait une poitrine profonde, une très belle tête avec des cornes parfaites. Sa gueule était bien proportionnée et les sabots étaient parfaits au point d'en faire mon modèle pour le cheptel". Raide dingue de ses bêtes, Ernest cherche le parfait équilibre pour son cheptel et cela passe par l'environnement et la nourriture.

Autour de l'exploitation située dans une zone Natura 2000 vous trouverez des prairies fleuries, des prairies permanentes, des bosquets amenant la biodiversité nécessaire "dans ces espaces nous n'avons touché à rien depuis 30 ans pour laisser la nature se régénérer" nous dit Corinne Bloch, la compagne d'Ernest. Vous verrez aussi des champs cultivés au naturel où poussent de l'épeautre et du méteil composé de cinq céréales et de deux légumineuses. Des cultures qui s'adaptent facilement à nos sols, simples à cultiver et qui apportent aux charolaises tous les minéraux et nutriments nécessaires. Vous trouverez aussi des haies et des arbres dont certaines branches sont utilisées pour fabriquer la litière des bêtes en hiver sous forme de copeaux de bois. 

"Pour moi, la biodiversité est primordiale. Je ne peux pas me limiter à l'élevage ou à une sorte de culture. Il faut de la diversité qui nous amènera 
aussi d'autres animaux : oiseaux, lapins... Il y a même des chevreuils qui viennent. Tout cela fait partie de l'agriculture pour moi 
", nous livre Ernest qui a totalement repensé son mode de fonctionnement et qui démarre, cette année, une conversion en agriculture biologique.
 

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