Dans le Grand Est, 269 000 personnes sont "aux frontières du chômage", indique l'insee dans une étude. Parmi elles : 134 000 personnes souhaitent travailler "mais ne recherchent pas activement un emploi" ou "ne sont pas disponibles rapidement", et 135 000 actifs sont en situation de sous-emploi.
Le halo autour du chômage regroupe les personnes qui souhaitent travailler, mais qui ne sont pas comptabilisées comme chômeuses au sens du Bureau international du travail (BIT), car elles ne recherchent pas activement d’emploi ou ne sont pas disponibles rapidement pour travailler, indique une analyse publiée par l'Insee ce mardi.
Dans le Grand Est, 134 000 personnes de 15 à 64 ans en moyenne sont dans cette situation entre 2015 et 2017. Par ailleurs, 135 000 actifs occupés sont en sous-emploi : ils travaillent à temps partiel et souhaiteraient travailler davantage, ou travaillent moins que d’habitude en raison de chômage partiel ou technique.
Au total, ces situations à la frontière du chômage concernent autant de personnes que le chômage lui-même. Les femmes notamment, moins souvent au chômage que les hommes, représentent six personnes sur dix dans le halo et sept sur dix en sous-emploi. Les jeunes, les moins diplômés et les habitants des zones urbaines sensibles sont également surreprésentés dans ces situations à la frontière du chômage.
Au sein du halo, 49 % des personnes souhaitent travailler et sont disponibles, mais ont interrompu leur recherche d’emploi, soit 4 points de plus que dans l’ensemble de la province. Le sous-emploi est un peu moins fréquent (6,2 % contre 6,8 % dans l’ensemble de la province), notamment chez les employés (10,9 % contre 12,8 %), qui restent toutefois les plus touchés