L’emblématique mont Sainte-Odile serait en proie à des difficultés financières. L’archevêché confirme qu’une phase de réflexion et d’analyses est en cours. Vente ? Sous-traitance ? Aucune hypothèse n'est à exclure.
C’est le lieu spirituel et touristique d’Alsace : culminant à 753 mètres d’altitude, le mont Sainte-Odile attire chaque année 750.000 visiteurs, hors pandémie. Mais le ciel n’est pas sans nuage. Le site doit faire face à des coûts de fonctionnement considérables et l’archevêché de Strasbourg cherche des solutions.
Une année difficile
Depuis un an, ce monument emblématique de l’Alsace vit au rythme des confinements et des déconfinements. La fréquentation est réduite, l’activité au ralenti (la réception, la restauration et la boutique sont fermées) et la cinquantaine de salariés est au chômage partiel.
Pour le jubilé de Sainte-Odile, célébrant les 1.300 ans de sa mort, il a fallu revoir à la baisse le programme des festivités. Optant pour une caravane du jubilé parcourant l’Alsace de paroisse en paroisse, le Mont a fait appel au financement participatif pour récolter les 20.000 euros nécessaires à l’achat du véhicule.
Tout est envisagé, rien n’est exclu
Le chanoine Bernard Xibaut, chancelier et secrétaire général de l'archevêché de Strasbourg, confirme qu’une réflexion est en cours en interne pour évaluer les différentes solutions envisageables pour alléger la facture. Monseigneur Ravel se demande "s’il ne faudrait pas se recentrer sur le spirituel" et imaginer un autre dispositif financier pour l’hôtellerie, la restauration et peut-être même la rénovation du parking.
Le Mont Sainte-Odile pourrait-il être mis en vente ? Impossible d’y répondre pour le moment mais Bernard Xibaut précise qu’à ce stade, "aucune hypothèse ne peut être exclue ". Ce qui est sûr en revanche, c’est que les mois de mai et juin seront mis à profit pour réfléchir et trouver des solutions pérennes. Une communication plus globale sera faite au lendemain des grandes vacances, en septembre prochain.
Propriété de la Mense Épiscopale de Strasbourg depuis 1853, le Mont Sainte-Odile abrite aujourd’hui, en plus des lieux de prières et de vie spirituelle, un hôtel de 71 chambres, trois salles de restaurant, un self-service, quatre salles de conférences.