11 morts et 42 blessés dans le déraillement d'un TGV à Eckwersheim : le procès fixé au printemps 2024

Le procès du terrible accident de TGV en novembre 2015 à Eckwersheim (Bas-Rhin), qui a fait 11 morts et 42 blessés, se tiendra à Paris du 4 mars au 16 mai 2024.

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Près de neuf ans après les faits, ce procès se déroulera du 4 mars au 16 mai 2024 au tribunal correctionnel de Paris dans le nouveau palais de justice, place de Clichy. La SNCF, ses filiales Systra (commanditaire des essais) et SNCF Réseau (gestionnaire des voies) ainsi qu'un conducteur principal, un cadre et un pilote, y seront jugés pour "blessures et homicides involontaires par maladresse, imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité".

Cette catastrophe, la pire impliquant un TGV (train à grande vitesse) depuis sa mise en service en 1981, s'est produite le 14 novembre 2015 vers 15 heures, à Eckwersheim (Bas-Rhin). Lors d'une sortie d'essai sur la nouvelle LGV (Ligne à grande vitesse) qui devait être mise en circulation le printemps suivant, une rame avait quitté les rails, avant de tomber dans le canal en contrebas.

Onze personnes ont perdu la vie dans l'accident, quarante-deux autres ont été blessées. En février 2016, une note d'étape du bureau d'enquête sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) estimait que "la vitesse très excessive de la rame d'essai" était la "cause unique" du déraillement.

Une succession d'erreurs

Le jour du drame, la rame d'essai circulait à 265 km à l'heure à l'entrée de la courbe située en amont de l'accident, pour une vitesse normalement prévue de 176 km à l'heure. Et elle roulait encore à 243 km à l'heure au point de déraillement, 200 mètres plus loin.

Dès 2017, l'enquête avait pointé une succession d'erreurs : manque de formation du personnel, manque de coordination et de rigueur, et essais en survitesse, de 10% supérieurs à la vitesse de conception de la ligne. En outre, certaines des victimes n'étaient pas des salariés de la SNCF, mais des invités, notamment des amis des cheminots.

Pour maître Claude Lienhardt, avocat de parties civiles joint par France 3 Alsace, ce procès "est très attendu, et c'est enfin une bonne chose." Les victimes et familles de victimes, elles, attendent que la justice puisse enfin déterminer l'ensemble des responsabilités qui ont conduit à ce drame.

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