Allemagne : à Kehl, des wallabys partagent le quotidien d'une maison de retraite

Depuis dix ans, trois wallabys gambadent dans le jardin de la maison de retraite Dr. Friedrich-Geroldt-Haus. Des compagnons très appréciés par la plupart des 96 résidents.

 "Qui d'autre peut dire à mon âge qu'il a un kangourou ?" Johanna Schütterle est ravie de pouvoir partager sa vie avec Dobbyfee, Rocky et Rocco les trois wallabys, sortes de petits kangourous, qui sautillent dans le jardin de sa maison de retraite. Elle les aime tellement qu'elle se rend, deux fois par jour, dans le jardin. On la surnomme même "mamie kangourou". Faut dire que ces marsupiaux font du bien aux résidents: "les gens les observent, les regardent sauter, ils n'ont pas l'habitude de voir cela. Les résidents sortent beaucoup plus dans le jardin, ils se promènent avec leur famille, leurs petits-enfants, et vont voir les animaux", confie Sabine Appel-Steurer, directrice du lieu. C'est elle-même qui s'est occupée de Dobbyfee à la mort de sa mère, en 2014. "Elle était toute petite, elle n'avait pas encore de pelage. Je l'ai portée contre moi pendant des mois pour qu'elle n'ait pas froid", raconte-t-elle avec émotion.

Le wallaby s'acclimate très bien à nos températures. Le climat océanique de sa provenance d'origine (Australie orientale et Tasmanie) est très proche du climat européen. Grâce à son épaisse fourrure, il peut supporter des températures relativement basses. Et c'est Dobbyfee qui se laisse volontiers caresser. Ce n'est pas le cas de Rocky, fier mâle de 29 kilos qui est plus farouche. Il aime rester dans sa cabane, installé dans le jardin. Les 96 résidents de la maison ont d'ailleurs pour consigne de ne pas les nourrir ou de les prendre dans les bras. Même s'ils font partie du décor, ces charmants marsupiaux australiens restent des animaux sauvages. Ils issus d'élevages allemands car il est illégal d'importer des kangourous depuis l'étranger.