Dans certains cantons suisses, comme celui de Bâle, les morts n'ont pas à s'en faire : les pompes funèbres prennent tout en charge... gratuitement.
La gratuité, offerte aux résidents du canton de Bâle, couvre la fourniture du cercueil, les transferts du corps, le séjour en chambre mortuaire, la mise en bière ou la crémation, l'urne funéraire le cas échéant, l'éventuelle cérémonie, laïque ou religieuse et la concession. Seule la pierre tombale est à la charge de la famille et éventuellement les options qui vont au-delà de l’offre de base, comme par exemple un cercueil dans un autre bois que celui proposé.
Aucun miracle à cette gratuité, mais une loi datant de 1931. Une loi votée par le canton permettant de financer les obsèques de tous ses résidents, par ses résidents. Chaque Bâlois actif paye une "taxe funérailles", de l’ordre de 6 à 12% du montant de son impôt sur le revenu. Riches ou pauvres, tout le monde est égal devant la mort, une loi et un principe auxquels sont attachés les Bâlois. La taxe rapporte ainsi 4,5 millions de Francs suisses au canton.
Le cimetière du Hörnli
D’une superficie de 50 hectares le cimetière de Riehen/Bâle est le plus grand de Suisse. Aménagé sur les hauteurs de Bâle à la fin du XIXe siècle pour désengorger le centre-ville, il a une capacité de 60.000 places, dont 37.000 occupées aujourd’hui. Conçu comme un parc où le public peut venir flâner et se mettre au vert, une trentaine de jardiniers oeuvrent à l’entretien de ses allées et des parties boisées.
Une trentaine de salariés du cimetière sont affectés, eux, à la partie funéraire : ils ont à traiter 4.500 crémations par an, soit 18 par jour et 200 inhumations annuelles. 80% des Suisses optent pour l’incinération contre 30% en France. En 2016 le crématorium a fait peau neuve et s'est équipé de moyens ultra-modernes. Crématorium qui a ouvert ses portes à une équipe de France 3 Alsace.