"C'est du patrimoine oublié" : un jeune passionné de panneaux routiers vintages fait des kilomètres pour les restaurer

Nicolas Weber, 25 ans, sillonne les routes d'Alsace à la recherche des panneaux Michelin en béton pour leur redonner un coup d'éclat. Une initiative qui permet aux locaux de redécouvrir des petits morceaux de patrimoine, datant de 50 ans à près d'un siècle, qui se trouvaient sous leurs yeux.

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Peut-être ne les avez-vous jamais remarqués en sillonnant notre belle région. Mais certaines communes sont indiquées par des panneaux très anciens, qui ont parfois près d'un siècle ! Un véritable morceau de patrimoine routier, peu à peu remplacé par les panneaux modernes en tôle, et oublié. En Alsace, un jeune passionné s'est donné pour mission de retrouver ces vestiges du passé perdus et de les restaurer bénévolement.

Une passion pour la route vintage

Nicolas Weber le dit lui-même : il est "tombé dans la marmite" quand il était petit. Depuis son plus jeune âge, cet Alsacien est passionné de voitures, de routes, et de leur histoire. Il se souvient encore avec nostalgie des promenades qu'il faisait avec sa grand-mère à Gresswiller, où trônait l'un de ces grands panneaux vintages. "Certains de ces panneaux ont plus de 70 ans, ils ont vu la vapeur d'échappement des 2CV !" s'exclame avec admiration le jeune homme de 25 ans.

Fabriqués à partir des années 30 et jusqu'en 1971 par Michelin, en béton armé comme les bunkers, ces panneaux, qui indiquaient les directions ou annonçaient le nom des communes, sont de plus en plus rares sur nos routes. En particulier en Alsace, où d'importants combats se sont déroulés pendant la Seconde Guerre mondiale. "Aujourd'hui encore, malheureusement, il y a des panneaux qui disparaissent, parce que les communes qui entreprennent des travaux de voirie ne sont pas au courant. Même chose pour les entreprises qui font les travaux de façade dans le cas des panneaux muraux", explique Nicolas Weber, qui regrette leur remplacement par des panneaux fabriqués en tôle. "C'est prévu pour dix ans, c'est de l'obsolescence programmée ! À l'époque, on fabriquait pour durer. Mais ça a été jugé trop dangereux..."

Un petit coup d'éclat pour ces vestiges du passé

Cela fait 7 ans maintenant que Nicolas Weber contacte les communes en Alsace où l'un de ces panneaux Michelin a été repéré, et leur propose ses services de restauration bénévole. "La plupart sont encore en très bon état, puisque la plaque au centre, en lave émaillée, reste solide. Je repeins simplement en blanc le contour en béton brut, et ça leur redonne de l'éclat", explique celui qui a commencé par donner un coup de jeune au panneau d'entrée d'Itterswiller. Mais l'aventure a continué. "Comme j'aime bien me balader en Alsace, ça m'amusait de les repérer et de les référencer sur une carte. Mais c'est quand j'ai réalisé que certains manquaient que ça a fait tilt, et que j'ai voulu faire quelque chose, à ma petite échelle."

Aujourd'hui, sa page Facebook "Restauration de Panneaux Michelin", qui compte près de 800 abonnés, retrace ses pérégrinations en Alsace, et lui permet d'être contacté par d'autres curieux qui auraient repéré un panneau laissé à l'abandon. Le jeune homme se déplace aussi en Lorraine limitrophe. Il espère que faire connaître son travail pourra sensibiliser les communes à "ce patrimoine méconnu à sauvegarder, au même titre que les châteaux ou les églises", avant qu'il ne soit décroché. 

Les prochains panneaux qui seront restaurés par ses soins seront ceux de Schiltigheim et Scherwiller. Pour les curieux, environ 70 panneaux Michelin, retrouvés à l'abandon dans un bois près de Colmar, ont été transportés vers le musée du conservatoire des transports de Wissembourg, au nord du Bas-Rhin, et sont désormais visibles au public. 

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