C'est visiblement le rendez-vous de tous ceux qui veulent se débarrasser de déchets encombrants. La route du Rohrschollen à Strasbourg est régulièrement chargée d'immondices et de plus en plus depuis cet été.
La gendarmerie fluviale et la police de l'environnement sont sur les dents du côté de l'île du Rohrschollen à Strasbourg. Depuis toujours et surtout depuis cet été, beaucoup considèrent les lieux comme une déchetterie à ciel ouvert. Les forces de l'ordre ont bien sûr la possibilité de remonter la source pour retrouver les indélicats mais le ras-le-bol est palpable. Il faut dire que le paysage est défiguré et que trouver les responsables est compliqué.
Dans le Haut-Rhin, il existe une brigade spécialisée notamment dans la surveillance des zones naturelles et la chasse aux dépôts sauvages, c'est la brigade verte, fondée en 1988 par le Président du Conseil général du Haut-Rhin et sénateur de l'époque, Henri Goetschy. Il s'est inspiré d'une spécificité alsaco-mosellanne, obligeant les communes a avoir un garde-champêtre. Une obligation difficilement applicable alors il a pensé à créer ce syndicat pour mutualiser les moyens. Une vingtaine de communes adhérentes au départ, la brigade verte en compte aujourd'hui 328. 67 agents assurent donc la surveillance des espaces ruraux, s'assurent du respect de la réglementation en terme de circulation, de bruits, entre autre, et de pollution notamment. Ils surveillent aussi la nature et les espaces fragiles. "Nos agents sont un relais, confirme Sylviane Peter, responsable administrative de la brigade verte du Haut-Rhin, ils chassent en effet les dépôts sauvages et ont la possibilité d'interpeller et de verbaliser". 450 infractions pour des dépôts sauvages ont été constatées par les agents, un chiffre stable par rapport à l'année précédente.