Après trois années de pause à cause de la crise sanitaire puis de la guerre, l’association "Les enfants de Tchernobyl" veut à nouveau faire venir des enfants ukrainiens en France, en juillet 2023. Mais elle manque pour l'heure de familles pour les héberger.
Chaque été depuis 1993, l’association "Les enfants de Tchernobyl" se mobilise pour accueillir des enfants ukrainiens dans six départements de l'est de la France, dont le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. La pandémie de Covid-19 puis la guerre en Ukraine l'ont obligée à mettre son action sur pause ces trois dernières années. Elle souhaite désormais reprendre le projet et recherche pour cela des familles d'accueil.
50 enfants ont déjà été sélectionnés pour un séjour de trois semaines, du 8 au 30 juillet 2023. Ils sont comme toujours originaires de la région d'Ivankiv, dans le nord de l'Ukraine, une zone fortement touchée par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986.
Depuis février 2022, ils cumulent une double peine : en plus de vivre dans un environnement radioactif, ils subissent les conséquences de la guerre perpétrée par la Russie.
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La région d'Ivankiv est en effet toute proche de la frontière avec le Bélarus. Des villages ont été occupés par les Russes au début du conflit.
Moins de familles disposées à aider
"Pour ces enfants, pouvoir venir en France est encore plus important que par le passé, car le côté psychologique se greffe à tous les autres problèmes", insiste Catherine Albié, responsable des projets d’accueil pour l'association. Or, elle recense beaucoup moins d'appels de familles disposées à héberger des filles et garçons ukrainiens que les autres années.
"Les familles offrent le gîte et le couvert, cela peut en dissuader certaines."
Catherine Albié, responsable des projets d’accueil d’enfants pour l'association
Le temps sans doute de relancer la machine et de se refaire entendre après cette parenthèse forcée. La faute aussi, selon elle, aux difficultés économiques que rencontrent de nombreux Français ces derniers mois : "Les familles offrent le gîte et le couvert, cela peut en dissuader certaines."
Le projet est ouvert aux accueillants dont la résidence principale est située dans l’un des départements suivants : 67, 68, 88, 90, 70 et 25. Les enfants ne pourront pas voyager en avion comme à l'accoutumée, ils feront donc le déplacement en bus. 25 d'entre eux vont retrouver un foyer qu'ils ont déjà fréquenté en 2019, les 25 autres vont découvrir le dispositif.
Si elle avait dû interrompre l'accueil estival, l'association "Les enfants de Tchernobyl" n'a pas pour autant arrêté de soutenir les Ukrainiens. Depuis le début de la guerre, elle envoie 10.000 euros d'aides alimentaires tous les deux mois. Elle a également fait parvenir 40.000 euros d'aides médicales au total.
