C'est l'une des cinq espèces les plus nuisibles au monde. Une bête noire pour les producteurs de fruits. Un spécimen mâle de mouche orientale des fruits a été capturé mi-juillet près de Mulhouse, le premier dans le Grand Est. Professionnels et particuliers sont appelés à respecter des mesures de prévention.
Elle porte le joli nom de mouche orientale des fruits. Ça sent l'exotisme et le soleil. Mais savoir Bactrocera dorsalis sur le sol français n'est pas une bonne nouvelle. Cette mouche est l'une des cinq espèces les plus nuisibles au monde.
Un spécimen mâle vient d'être capturé à Pfastatt, près de Mulhouse, par le réseau de surveillance régional des organismes nuisibles aux végétaux.
La mouche orientale des fruits, bien qu'inoffensive pour l'Homme, peut s’attaquer à plusieurs centaines d’espèces de plantes cultivées et sauvages : "Les dégâts sont causés par les larves qui se développent dans les fruits et les légumes, rendant les produits impropres à la commercialisation", précise la préfecture de la région Grand Est dans un communiqué.
Une mouche qui gagne du terrain
Il ne s'agit pour autant pas de dramatiser la capture d'un individu mâle en Alsace. D'autres ont par le passé été repérés en région Paca et en Ile-de-France, à proximité du marché de Rungis : l'insecte voyage dans les fruits exotiques. Originaire d'Asie, ne mesurant que 5 mm de long, elle a réussi à coloniser le Moyen-Orient et presque toute l'Afrique depuis le début des années 2000.
Si la mouche est sous surveillance en France, c'est bien parce qu'elle pourrait à terme s'y installer. Plus facilement dans le sud du pays où les conditions climatiques lui sont favorables. Les hivers alsaciens sont (pour le moment) encore trop froids pour lui permettre de survivre.
Alors que va-t-il se passer maintenant? Une surveillance renforcée par piégeage va être mise en place dans un rayon de 7,5 km autour du lieu de capture de l'unique individu du Grand Est. Et la préfecture de la région Grand Est en appelle à la vigilance et aux bonnes pratiques. Pour les particuliers, la principale action consiste à ne pas mettre les fruits exotiques au compost.
Ce site du ministère de l'Agriculture relaie plus largement les actions à mener pour protéger les végétaux de France: plantes en danger, tous concernés.