Horse Up est une association fondée il y a 14 ans par Jenny d'Arcy. Basée au centre équestre de Wolfisheim (Bas-Rhin) depuis quatre ans, elle accueille une centaine de handicapés chaque semaine. Elle propose des activités équestres adaptées et accompagne les personnes déficientes, que ce soit sur le plan physique ou psychique.
Jenny d'Arcy a toujours aimé les chevaux. Passionnée depuis son enfance, elle a ensuite cumulé les diplômes. Enseignante équestre et éducatrice sportive spécialisée, elle décide de monter Horse Up en 2010. Une association basée sur les bienfaits de l'équithérapie. "La relation avec le cheval est au cœur de tout ce que nous faisons. Nous accompagnons les personnes déficientes intellectuelles, atteintes de troubles psychiques, en situation de handicap physique, relationnel, ou en souffrance, en dépression." Après dix ans passés à Kleinfranckenheim, l'association a déménagé au centre équestre de Wolfisheim il y a quatre ans.
L'accompagnement peut être à visée thérapeutique, éducative, pédagogique ou sensorielle. Namour du Mont, Eclair des Plots, Nanou de Bouzan, Fandjo des Roses, Zarco, Zidane, Tonnerre, Bouboule, Nelly... celles et ceux qui fréquentent le club chaque semaine connaissent le nom des chevaux par cœur. "Nous travaillons en petits groupes, de 5 personnes maximum, précise Jenny d'Arcy. C'est mieux. On se sent plus proche de chacun, on voit les progrès, les sensations, la relation qui s'instaure avec l'animal. La plupart du temps, ce sont les parents, les institutions, les éducateurs, les psychologues ou encore les infirmiers qui prennent contact avec nous. Ensuite, en fonction du handicap et de la situation personnelle de chacun, on adapte le programme. On peut aussi donner des cours individualisés."
L'équithérapie prend en considération le patient dans son entité physique et psychologique. Elle utilise le cheval comme partenaire. Elle repose sur un trio gagnant: le cheval, le patient, et le thérapeute. Elle s'attache à améliorer les difficultés d'ordre psychique, comme l'angoisse, le retard intellectuel ou de langage, le manque de confiance en soi ou certains troubles du comportement. Mais elle comporte aussi de nombreux bienfaits corporels, que ce soit sur l'équilibre, la posture, la souplesse, la motricité globale, l'éveil sensoriel.
Elle s'excusait presque d'exister. Grâce aux chevaux, je l'ai vue changer, elle a pris confiance en elle.
Jenny d'Arcy, fondatrice de l'association
"Nous avons des rampes, des élévateurs, des calèches adaptées aux handicapés moteurs, explique la fondatrice de Horse Up. Ce qui nous permet d'accueillir tout le monde. Le travail sur l'équilibre, les abdominaux, la stimulation physique avec le cheval est très important. Il y a de toute façon toujours un lien avec la gestion de ses émotions. Il y a quatre ans, j'ai vu arriver une jeune fille en fauteuil roulant. Elle regardait par terre. Elle s'excusait presque d'exister. Grâce aux chevaux, je l'ai vue changer. Elle a pris confiance en elle. Et ça, c'est formidable."
Au cœur de tout: le lien avec l'animal. Fondamental. Intuitif. Certains jeunes viennent à Horse Up avec d'énormes carences affectives, ils sont en foyer, ils ont besoin de se reconstruire. "On y va en douceur. On écoute, on voit, on les laisse s'apprivoiser." Quatorze ans après sa naissance, Horse Up accueille plus de cent personnes par semaine. Et beaucoup de sourires.
Pour tout renseignement: https://www.horse-up.fr