Que faire si des souris et des rats s’invitent chez vous

Même en photo, la vue d’un rat ou d’une souris est quasi insupportable pour certains. Alors, en avoir dans leur cuisine ou leur salon relève du cauchemar. Mais des solutions existent pour se débarrasser de ces indésirables.

Mignons et adorables pour les uns, horribles et dégoûtants pour d'autres, les souris et les rats s'aventurent parfois jusque dans nos maisons et appartements. S'ils y sont, c'est parce qu'ils y trouvent un intérêt, comme un abri pour faire leur nid ou des aliments qu'ils apprécient.

La souris et le rat sont très souples et capables de se glisser par de petites ouvertures, à travers les murs. Les trous de câblage et de canalisations mal gainés sont des entrées idéales. Le toit, le grenier, la cave, le sous-sol, les fentes et trous dans les planchers et plafonds sont autant de portes d'entrée pour ces petits mammifères.

Comme leur capacité de reproduction est très rapide, il faut s'en débarrasser le plus rapidement possible. Le temps de gestation d'une souris est d'environ trois semaines et elle peut avoir une quinzaine de portées par an. La rate peut mettre bas, deux à six ratons par portée et cela jusqu'à six fois par an.

Détecter leur présence et agir

Des miettes ou restes de grignotage, des petites crottes brunes et des traces d'urine marquent souvent leurs forfaits nocturnes. Car oui, ces rongeurs se promènent en général pendant que vous dormez. (Gloups !)

Il faut donc faire le tour du propriétaire pour détecter les signes de leur présence et les endroits par lesquels ils peuvent rentrer. Puis mastiquer ces ouvertures ou les calfeutrer avec des matériaux anti-rongeurs et ne pas laisser de nourriture ouverte à portée des museaux.

Votre chat peut bien sûr être un bon allié (si vous n'avez pas de belette, renard, serpent ou rapace sous la main). Si le matou n'est pas trop nourri de croquettes, il va retrouver son instinct de chasseur et peut-être vous débarrasser de vos mus muculus (souris domestique) ou muridés (les rats).

Différents types de pièges ou repoussoirs

Parmi les différents types de pièges, les tapettes sont les plus anciennes et ont fait leur preuve. Une petite planche en bois avec une pince en métal tendue par un ressort peut faire l'affaire. On y installe un petit bout de fromage ou de lard et quand la souris ou le rat vient grignoter l’appât, la pince se rabat brutalement et tue l’animal. Particularité, il faut retirer la petite bête une fois qu'elle est morte et réarmer le piège.

Il existe aussi des souricières qui ne tuent pas l'animal. Un appât l'attire dans une petite boîte, la porte se referme et il ne vous reste plus qu'à transporter le tout loin de votre maison pour relâcher l'animal dans la nature.

Les repoussoirs à ultrasons sont une autre technique. Ce sont des appareils électroniques qui disposent d'un système de sonar. Il émet des ondes acoustiques avec des gammes de fréquence (inaudibles pour l'oreille humaine) permettant de repousser les rongeurs hors des habitations. Petit bémol, il semblerait que les petites bêtes s'habituent aux ondes émises et finissent par les ignorer.

Disperser des graines de poison est une possibilité, mais attention d'en protéger les enfants et les animaux domestiques. Certaines odeurs pourraient aussi les repousser comme celle du clou de girofle, de l'eucalyptus, de la sauge, du laurier ou de la menthe poivrée (bouquets de plantes ou huile essentielle sur des cotons imbibés).

Si vous ne voulez pas agir seul ou si leur présence relève déjà de l'invasion, mieux vaut faire appel à une entreprise de dératisation. Le tarif d'un professionnel s'élève à 300 euros en moyenne, mais déprendra dans les faits de la superficie à traiter, de la gravité de l’infestation, du type de rongeurs, des techniques utilisées et de la situation géographique.

Outre les frayeurs qu'ils peuvent nous faire, les rongeurs sont susceptiblement porteurs de germes. L'institut Pasteur alerte sur la leptospirose et indique que cette maladie est transmise par l'urine des rongeurs. "Chez l’homme, la maladie est souvent bénigne, mais peut conduire à l’insuffisance rénale, voire à la mort dans 5 à 20% des cas" et précise que "certaines professions (agriculteurs, éleveurs, égoutiers, éboueurs…) et les personnes pratiquant des loisirs nautiques (baignade, canoé, kayak, pêche, chasse, canyoning...) sont particulièrement à risque. Chez l’homme, la bactérie pénètre principalement par la peau lésée ou les muqueuses."

Et sinon juste pour le plaisir, relisez la fable de Jean de La Fontaine, dans laquelle c’est le rat qui a, grâce à ses dents, délivré le lion de ses rets.