Comment protéger son corps en cas d'agression ? Comment riposter ? Des questions que se posent de plus en plus de femmes qui ont fait le choix de suivre des stages de défense pour ne pas, un jour, être victime de violences, comme c'est trop souvent le cas aujourd'hui.
Elles étaient une soixantaine, ce dimanche matin 24 novembre à s'être déplacées. Des femmes et des adolescentes, aussi, venues apprendre à se défendre et se protéger d'une éventuelle agression. Proposés par l'association Allez les filles, ces stages d'une matinée, dispensés une fois par mois, accueillent de plus en plus de personnes.
Au début c'était plus un stage sportif de boxe mais de plus en plus de filles m'ont demandé de leur apprendre à se défendre - Yvette Palatino, fondatrice de l'association
Alors pour répondre à la demande, Yvette Palatino a fait appel à des anciens membre du Raid, à des experts en self-défense pour intervenir au sein de son association. Au programme de la matinée, des ateliers pratiques en compagnie de Robert Paturel, membre du raid durant 20 ans. Des ateliers progressifs pour apprendre tous les gestes utiles, les points sensibles à privilégier pour frapper l'agresseur et pour donner tous les conseils appropriés pour ne plus hésiter à se défendre.
"Vous croyez que vous n'êtes pas capables de vous défendre. Ce n'est pas une question de gabarit ! Ce n'est pas parce que l'agresseur est plus costaud qu'il a le droit de vous agresser (...) Prenez un chat, il ne pèse que quelques kilos et pourtant s'il me griffe j'aurai mal ." Dans la salle, les femmes prennent confiance et appliquent les conseils prodigués par Robert Paturel qui insiste aussi sur les comportements à éviter dans la rue : "une femme marchant tête baissée avec des petits pas et qui n'est pas attentive à ce qui se passe autour d'elle, sera une proie privilégiée".Ma meilleure amie s'est fait tuer, c'est important de connaître les bases - Sophie Boss, une participante au stage
Sophie Boss ne saura peut-être pas parfaitement se défendre au bout des 2h30 de stage mais elle aura gagné en confiance et aura les bases et les réflexes pour, le cas où, ne pas avoir peur et oser surprendre l'agresseur en répliquant. Elle aura travaillé sa détermination et c'est certainement l'élément majeur. L'an passé 1.300 femmes ont suivi l'un de ces stages.