La Cour d'appel de Reims s'est penchée ce mercredi sur l'histoire d'amour entre un détenu de la prison centrale de Clairvaux et sa psychologue. Le couple avait été relaxé en première instance. Le délibéré sera rendu le 23 mai prochain.
C'est le procès d'un amour interdit : celui entre un détenu et sa psychologue. En 2015, l'homme incarcéré à la prison centrale de Clairvaux (Aube) où il purge une peine de quinze ans de prison et cette fonctionnaire tombent amoureux lors d'un rendez-vous.
L’idylle se poursuit, et en octobre 2016, la psychologue donne naissance à un petit garçon, puis à un deuxième enfant en mars dernier.
Le détenu est poursuivi pour recel et corruption, et, la psychologue pour corruption. Selon l'administration pénitentiaire, le couple est allé trop loin, des objets auraient été échangés entre eux.
Mais pour l'avocat de la défense, Maître Jean-Christophe Basson-Larbi, du barreau de Paris, les droits des détenus auraient été bafoué car les demandes de visites conjugales ont toutes été refusées.
Lors du procès en première instance devant le tribunal correctionnel de Troyes en janvier 2017, le couple a été relaxé, les preuves ayant été jugées insuffisantes. Mais le parquet a fait appel et c'est donc la cour d'appel qui doit à présent se prononcer sur cette affaire insolite.
A l'issue de l'audience ce mercredi 18 avril, des peines de 6 mois de prison ferme et 15 mois de prison ferme ont été requises respectivement à l'encontre de la psychologue et du détenu. Seul les faits de remise illicite d'objets à un détenu et de recel de ces objets qui ont fait l'objet des réquisitions ont été retenu comme chef d'accusation par les juges, les charges concernant la corruption ont été abandonnées. Le délibéré sera rendu le 23 mai prochain.
Voir le reportage de Charles-Henri Boudet et Isabelle Griffon :