Un mois après l’annonce du plan gouvernemental pour transformer la filière de l’apprentissage, France 3 régions et le réseau France Bleu se mobilisent lors d’une journée spéciale « Tous apprentis ! » le 28 mai. Lumière sur une filière qui décolle.

Elle est en passe de sortir du « garage » pour prendre l’autoroute, la filière de l’apprentissage a le vent en poupe !

Une journée spéciale lui sera consacrée le lundi 28 mai, sur les antennes et sur les sites Internet des réseaux France 3 et France Bleu. Pour en présenter l’étendue, la richesse et offrir une vaste photographie du monde de l’apprentissage partout en France. Loin des clichés qui résistent encore. 

Aujourd'hui un apprenti est âgé en théorie de 16 à 25 ans, et prépare un diplôme professionnel dans le cadre d’un contrat de travail qui allie formation en entreprise et formation théorique sous la responsabilité d’un maître d’apprentissage. Le profil va pouvoir changer. 

Simplifier l'accès


Le Gouvernement l’a annoncé fin avril en conseil des ministres, l’apprentissage sera réformé selon une procédure accélérée. Pour le rendre plus attractif, plus simple afin d’aider les jeunes en formation à s’orienter, grâce à une information plus lisible dès le collège. Une vaste campagne d'information a été lancée sur les réseaux sociaux sur le sujet. 



Plus souple aussi pour les entreprises et les apprentis, l’apprentissage pourra commencer à tout moment de la vie.
Certes, ce n’est pas la première réforme du secteur. Nicolas Sarkozy comme François Hollande s’étaient attaqués à la bête, mais celle-ci s’inscrit dans la lignée de la réforme du droit du travail lancée en septembre 2017.

Hausse de salaire


Pour sortir l’apprentissage de son image parfois dévalorisée, cette refonte du système vise à lui donner plus de moyens financiers. Car le salaire moyen des apprentis en sortie de formation reste modeste, autour de 1200 euros nets par mois.
Parmi les différentes mesures présentées, la hausse du salaire des apprentis âgés de 16 à 20 ans. Il sera augmenté de 30 euros nets par mois.

Une aide de 500 euros sera allouée pour passer son permis. La rupture de contrat sera simplifiée. Et la réorientation facilitée.


Car l’apprentissage est une porte d’entrée largement ouverte sur la vie active. Selon une enquête de l’Insee réalisée en 2015, l’apprentissage permet bien souvent de ne pas passer par la case  "chômage" et de gagner sa vie plus rapidement. Certains économistes parlent même de "vaccins contre le chômage des jeunes". En revanche, faire des études longues ne favorise pas toujours les apprentis sur le marché du travail. C’est donc sur les formations courtes que le Gouvernement entend investir.



7% en France, 15% ailleurs Europe


En France 1 jeune sur 2 est embauché par l’entreprise où il a effectué son apprentissage. Mais seulement 7 % des jeunes de 16 à 25 ans sont en apprentissage dans le pays, contre 15 % dans les autres pays européens où le taux de chômage des jeunes est bas. Et dans ce paragraphe très chiffré, on peut ajouter que les filles représentent aujourd’hui un tiers des apprentis.


Pour favoriser le recrutement d’apprentis dans les entreprises, le projet de loi porté par la ministre du Travail Muriel Pénicaud vise à lever les freins qui persistent. La réglementation des conditions de travail sera revue, l’enregistrement du contrat réformé. L’embauche d’apprentis sera possible tout au long de l’année. Les formations proposées dans les CFA (centre de formations des apprentis) seront renforcées

Notre objectif est de changer l'image de l'apprentissage et de le transformer en profondeur, de changer d'échelle et d'en faire une voie d'excellence et de réussite pour tous les jeunes. Muriel Pénicaud, ministre du Travail.


La lutte contre le chômage et l’envie de s’inscrire dans la durée sont les raisons essentielles de cette nouvelle réforme. En juin, le projet de loi "pour la liberté de choisir son avenir  professionnel" sera inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale.

A partir de ce mardi 29 mai, le projet de loi sera examiné en Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.

BTP, restauration… et WEB


Les entreprise seront largement associées à cette réforme. Grâce notamment à une remise à plat des règles pour permettre de proposer davantage d’offres d’apprentissage. Et varier ainsi les possibilités de devenir apprentis.

Parmi les secteurs qui recrutent le plus par le biais de cette filière, le BTP arrive en tête, mais on trouve aussi la restauration et l’hôtellerie qui offrent d’importantes perspectives. La branche pâtisserie cartonne en particulier auprès des filles. L’Industrie, le transport et la logistique restent prisés et désormais les métiers du web attirent également.

La génération des zennials, nés après 1995, arrive par ce biais aux portes de l’entreprise. Curieux, décrits comme « lucides et informés sans être désabusés », ils sont surtout 100% digital native, nés avec un smartphone et une tablette tout près du biberon, et connaissent déjà les codes pour accéder au monde du travail par cette voie devenue royale.

Pour l’instant le cap des 500 000 apprentis en France n’a jamais été atteint, mais il se rapproche. Il seraient près de 440 000 en 2017.



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