Originaire de Charleville-Mézières (Ardennes), Guillaume Ambroise a été sacré champion du monde de bodybuilding naturel, le 19 novembre 2022 à Prague. Lui qui souhaite aider ses concitoyens à adopter une bonne hygiène de vie a déjà la tête dans les prochaines compétitions.
Il en rêvait et il l’a fait ! Guillaume Ambroise est devenu champion du monde de bodybuilding au naturel, dans la catégorie mensphysique + de 40 ans.
Voilà dix ans que le Carolomacérien de 46 ans s’était fait la promesse de devenir champion du monde, après avoir assisté à une compétition un peu par hasard et avoir bien accroché avec cette discipline. Ce mantra, il l’avait "même écrit sur un bout de papier, pour être sûr de ne pas oublier".
Il a le sport dans la peau. "J’ai d’abord fait du foot, puis beaucoup de tennis. Depuis l’âge de 3-4 ans, je pratique du sport en club et en compétition et j’ai toujours voulu être champion du monde ! Restait à trouver dans quelle discipline j’allais exceller !"
Pour ces championnats du monde, Guillaume Ambroise se préparait depuis décembre 2021. Onze mois d’entraînements intensifs et un régime draconien, hyper protéiné, à base de blanc d’œufs et de blanc de poulet pour "être au top sur scène".
Le champion nous explique que si son alimentation est millimétrée au gramme près, c’est parce que cela a un impact énorme sur la compétition. "La réussite tient à 70% à l’alimentation et 30% seulement, pour l’entraînement. On est ce que l’on mange après tout !"
Il prône une pratique naturelle du sport
Mais pour ce fervent défenseur du naturel, pas question de prendre des produits. Pas de stéroïdes, ni d’anabolisants ou d’hormones. "Le sport, c’est pour faire du bien à son corps, pour être en bonne santé à la base", argumente-t-il.
Alors évidemment, sculpter son corps naturellement demande plus de temps, "plus de patience" et le "résultat est moins spectaculaire" que pour les culturistes classiques, ce qui explique que sa discipline soit moins médiatisée selon le champion.
Il met en garde les jeunes contre les dérives de l’utilisation de produits dopants "contraires aux valeurs du sport". "Pour moi, c’est clairement de la triche !" Lui prône une bonne hygiène de vie, un rééquilibrage alimentaire et le travail "qui finit toujours par payer !".
Ces conseils, il les prodigue au quotidien dans la salle de sport associative qu’il gère à Charleville-Mézières et à ses clients qui veulent retrouver la forme.
Pour vivre de sa passion dévorante, l’ancien commercial et agent immobilier s’est reconverti en coach sportif. Il adore son nouveau métier qui lui permet "d’aider les autres à se sentir bien dans leur peau, de manière saine". Et si son exemple inspire les autres, donne envie aux gens de se dépasser, alors il estime avoir réussi.
Guillaume Ambroise n’aime pas parler de "sacrifices", parce que "c’est mon choix" assure-t-il. "Bien sûr, c’est parfois difficile, surtout quand on doit se priver à table", poursuit-il, mais quand on s’est fixé un objectif, il faut se donner les moyens de son ambition et arriver bien préparé aux compétitions. "Pour ne pas avoir de regret ensuite." Quand il a soulevé le trophée, son père a pleuré dans ses bras, nous confie-t-il, ému.
Je ferai tout pour participer à Univers pour tenter de devenir bodybuilder professionnel.
Guillaume Ambroise
Il faut dire que le coach sportif de 46 ans avait connu des échecs par le passé. Mais cette fois, "tous les voyants étaient au vert, j’étais sûr de moi". Il n’a pas flanché face à ses sept adversaires lors des passages sur le podium, pour des figures imposées, muscles contractés.
Guillaume a également concouru en catégorie "open", ouverte à tous les participants. Il n’a pas hésité à créer la surprise en descendant de la scène pour se rapprocher du jury et visiblement, cela a plu. Il a fini troisième. Pas suffisant cependant pour remporter une carte professionnelle.
Mais l’amateur le jure : il fera tout pour participer à "Univers" en Corée du Sud en juin prochain, "le top du top des compétitions" et tenter de décrocher le sésame qui lui permettrait de devenir bodybuilder professionnel. Beau défi pour ce compétiteur dans l’âme !