Une dizaine des 38 salariés du Conforama de Charleville-Mézières se sont mis en grève, ce samedi 19 octobre. L'entreprise a annoncé il y a quelques mois des suppressions de postes, dont sept sont prévues dans les Ardennes.
Ils déplorent être perçus par leurs dirigeants comme des "variables d'ajustement". Ce samedi 19 octobre, une dizaines de salariés du Conforama de Charleville-Mézières se sont déclarés en grève pour protester contre les nombreux licenciements que prévoit le groupe d'ici 2020. Ici, sept postes seront supprimés, un vendeur et six administratifs.
Michaël Beretta, vendeur au magasin Conforama de Charleville-MézièresSept suppressions de postes, c'est énorme pour un petit magasin comme nous !
Dans le magasin, où nous notre équipe n'a pas été admise et où la direction n'a pas souhaité s'exprimer, l'ambiance est morose : personne ne sait qui sera concerné par une suppression de poste, ni à quelle date. Quant aux aspects financiers accompagnant les licenciements, ils sont bien loin des espoirs des salariés.
"On vient contester les indemnités supralégales. (...) On trouve ça vraiment trop juste, confie Michaël Beretta, vendeur au magasin de Charleville-Mézières. Sept suppressions de postes, c'est énorme pour un petit magasin comme nous. On va essayer de sauver nos emplois."
Des postes et des magasins menacés
À Reims, quatre suppressions de postes sont annoncées ainsi que 23 à Saint-Memmie, près de Châlons-en-Champagne, où le magasin va fermer. Dans l'après-midi du 19 octobre, un piquet de grève y était installé. Tous attendent des réponses de leur direction. Elles viendront peut-être lors du comité central d'entreprise qui est prévu à Lognes (Seine-et-Marne) prévu ce mardi 22 octobre.Conforama avait annoncé la suppression de 1 900 postes et 32 magasins en comité central d'entreprise le 2 juillet 2019. Trois mois plus tard, le 15 octobre, la direction de l'entreprise avait proposé des indemnités supralégales allant de 1 000 euros pour les salariés ayant moins de dix ans d'ancienneté, 2 000 pour ceux ayant entre 10 et 20 ans d'ancienneté, et jusqu'à 2 500 pour ceux cumulant plus de 20 ans d'expérience. Les syndicats CGT, Force ouvrière et CFE-CGC ont alors appelé à la grève le soir-même.