Alors que plusieurs scandales ont ébranlé la profession, l'abattoir de Charleville-Mézières nous a ouvert ses portes.
Il existe deux abattoirs dans les Ardennes. Celui de Charleville-Mézières emploie 11 personnes. Chaque année 1800 tonnes de viande (porcins, ovins et bovins) sortent de cet établissement où les inspections vétérinaires sont quotidiennes. Le but: éviter les scènes de maltraitance comme celles révélées ces dernières semaines. A noter que cette structure n'a jamais été épinglée par les autorités sanitaires.
Découvrez notre reportage dans le 12/13
Après la succession de scandales dans les abattoirs révélés par l'association L214, le ministre de l'Agriculture a promis un représentant de la protection animale dans chaque établissement. Ce qui supposera de défier la loi du silence en vigueur dans ce secteur. Une réglementation européenne datant de 2009 impose un tel référent dans tous les abattoirs de l'Union traitant plus de 1.000 "équivalent gros bovins" par an. Jeudi, le ministre, Stéphane Le Foll, a promis d'étendre l'obligation à "tous" les établissements: "il y aura des représentants de la protection animale dans tous les abattoirs", a-t-il annoncé sur Europe 1.
Selon la direction générale de l'alimentation (DGAL), une cinquantaine d'entreprises supplémentaires parmi les quelque 260 que compte le pays sont concernées. "La plupart étaient déjà couvertes mais on en veut partout" assure-t-on au ministère. Ces référents, comme ceux déjà en poste, seront des volontaires choisis parmi le personnel, formés en quelques jours à la protection animale et agréés en préfecture, donc reconnus comme interlocuteurs officiels des pouvoirs publics et précisément des services vétérinaires, dont la présence est aussi obligatoire, insiste-t-on. Mais ils resteront des employés de l'abattoir, ce qui en fait à la fois des juges et parties et fragilise leur statut.
Voir notre reportage diffusé dans le JT 12/13 de ce vendredi 1er avril 2016
Alors que plusieurs scandales ont ébranlé la profession, l'abattoir de Charleville-Mézières nous a ouvert ses portes.
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©France 3 Champagne-Ardenne