Des habitants de Charleville-Mézières, dans les Ardennes, sont inquiets après l'apparition de fissures sur la route près de leurs maisons. A côté, les engins s'activent sur le chantier d'un supermarché.
Des barrières métalliques empêchent la circulation sur une partie de la rue de Berthaucourt, dans le quartier du Theux à Charleville-Mézières (Ardennes). Elles ont été installées dans l'urgence dimanche 6 février par la mairie après l'apparition d'importantes fissures sur la chaussée.
Les riverains sont inquiets. D'autres fissures ont également été constatées dans certains jardins. Les mouvements du sol proviennent des travaux qui ont lieu en contrebas de la rue, sur le chantier de déconstruction et d'agrandissement d'un supermarché Aldi.
"Je suis forcément inquiète parce que c'est juste devant ma maison, confie Nancy Robinet, une riveraine . Surtout que de ma fenêtre, je vois que les fissures s'agrandissent de jour en jour. Le matin, je me lève et je vois que ça a bougé."
"Maman, la maison bouge"
"Quand ils ont démonté le Aldi, c'était une catastrophe. J'avais les cadres de la chambre qui tombaient, les enfants qui venaient me dire "Maman, la maison bouge'", poursuit-elle.
Elle s'inquiète du devenir de son logement dans les prochaines années. "Pour l'instant, on nous dit qu'on ne voit rien sur la maison. Si d'ici cinq ans, ça commence à bouger à l'intérieur, quels recours on aura ?"
Aldi va payer la réparation des dégâts
C'est le conseil départemental des Ardennes qui est en charge de cet axe routier. Sollicité par nos soins, le Département nous indique dans un email que ses services se sont rendus sur place le 7 février.
"Ils ont rencontré sur le terrain le responsable technique immobilier de la société Aldi qui reconnaît que ces désordres proviennent de leurs travaux", précise-t-il.
Aldi "va prendre à sa charge tous les travaux nécessaires et réparer tous les dégâts occasionnés sur la route départementale", ajoute-t-il. Un confortement de talus doit être réalisé dans l’urgence. Après une étude géotechnique, un confortement à long terme doit être mis en œuvre.
En attendant, les fissures constatées sur la chaussée ont été rebouchées le 7 février par l'injection de béton afin d'éviter une nouvelle infiltration d’eau, précise le Département.