Comment la France a-t-elle tué ses villes, comment s'est-on retrouvé avec des dizaines de boutiques et de logements vides en centre-ville, et surtout comment revitaliser ces bourgades aspyxiées ? Eléments de réponse dans le 19/20 avec Olivier Razemon avant sa conférence à Charleville ce soir.
Des vitrines vides et sombres, des façades aveugles, des stores métalliques baissés. Joinville, Calais, Agen, Le Havre, Landerneau, Avignon, Lunéville... la crise urbaine ronge les préfectures et sous-préfectures, les détruit de l’intérieur.
C'est de ce constat qu'est parti le journaliste Olivier Razemon, invité du 19/20 ce vendredi soir, pour écrire son livre "Comment la France a tué ses villes, aux éditions Rue de l'Echiquier.
Pour l'auteur, les boutiques abandonnées ne constituent que le symptôme le plus flagrant d’un phénomène plus large : la population stagne, les logements sont vacants, le niveau de vie baisse. Alors le journaliste a enquêté, analysé.
Pour lui, c'est la grande distribution qui est en cause. Située en périphérie, elle tue les commerces du centre-ville et des quartiers anciens, et sacrifie les emplois de proximité.
Autre élément que cible le journaliste : la voiture, comme moyen de déplacement incontesté, perçue comme une obligation, un dû, mais qui occupe de l’espace et génère bruit et pollution, contribuant à l’asphyxie des villes.
Face à ce phénomène, constaté dans de nombreuses villes de France, comme Joinville en Haute-Marne, qui multiplie les opérations pour redynamiser son centre-ville, Olivier Razemon se demande comment la France peut sauver ses villes.
Après une conférence à Joinville le 19 mai dernier, l'auteur donne une conférence à Charleville-Mézières ce vendredi 26 mai, à 20 heures à l'espace 75 Forest Avenue.
Revoir l'interview d'Olivier Razemon dans le 19/20 :