Le cortège du 23 mars contre la loi réformant les retraites a été perturbé à Charleville-Mézières (Ardennes). Des éléments, sans qu'il ne soit possible pour l'heure de dire s'ils sont liés à la manifestation, ont affronté les forces de l'ordre. Elles ont dû opérer des charges et tirer des gaz lacrymogènes.
Débuté à l'aube, le cortège du 23 mars rassemblant 8 500 manifestants selon le ministère de l'Intérieur, s'est faufilé dans plusieurs rues et lieux de Charleville-Mézières (Ardennes). Il s'est longuement arrêté place Ducale. C'est là que vers 14 heures, plusieurs milliers de manifestants ont pris la direction du boulevard Gambetta. Ils ont ensuite abouti vers l'avenue de Gaulle. Plusieurs personnes ont alors commencé à s'en prendre aux forces de l'ordre.
À 20h45, un communiqué du préfet des Ardennes a salué "la manifestation [...] contre la réforme des retraites [qui] s’est déroulée dans le calme". Ainsi que "la responsabilité des responsables syndicaux et des participants qui ont défilé en respectant l’itinéraire déclaré".
En revanche, il dénonce "des violences ont été commises [en marge] à l’encontre des forces de l’ordre qui ont subi de nombreux jets de projectiles [...] auxquels ils ont fait face avec un très grand professionnalisme". Il déplore également des "dégradations" sur le bâtiment de la préfecture et des "coupures malveillantes de gaz et d'électricité".
À 20h15 : une soixantaine de jeunes étaient encore dans les rues face aux forces de l'ordre.
Alors que vers 18h35, un calme relatif semblait revenu, le cortège a pris la direction des ponts vers la Meuse. La dispersion semblait en cours, malgré une forte présence policière devant la mairie de Mézières. On constate encore des courses poursuite dans le secteur, avec une forte odeur de gaz lacrymogène. Les provocations sont en cours entre groupes de jeunes et policiers.
Coupures de courant
"Vers 16h20, des actes de malveillance ont été commis sur des ouvrages électriques du réseau public de distribution alimentant la ville de Charleville-Mézières", précise Enedis. "Ces coupures ont impacté 1300 clients entre l’Hôtel de ville de Mézières, l’avenue d’arche, le secteur de Saint-Julien, et l’avenue de l’industrie. A 17h30, tous les clients étaient réalimentés par nos équipes dépêchées sur place."
Enedis condamne fermement "tout acte illégal sur le réseau public de distribution d’électricité, qui ne reflète en aucun cas ses valeurs de service public". L'entreprise va déposer une plainte pour acte illégal visant les infrastructures et équipements qu’elle exploite.
Des manifestants ont lancé des bouteilles en direction des forces de l'ordre. Celle-ci ont chargé et procèdent à des interpellations. Le contexte continue d'être tendu.
Dans l'après-midi, le cortège est parvenu sur la rocade, avant de rebrousser vers l'hôtel de ville. À ce moment-là, des personnes issues du cortège ont de nouveau provoqué les forces de l'ordre. Des jets de canettes qui ont provoqué une riposte, au moyen de gaz lacrymogènes.