Le festival international de marionnettes de Charleville-Mézières recherche comme à chaque édition des hébergeurs pour les artistes intervenants. L’initiative promet de belles rencontres, tout en réduisant les coûts pour les organisateurs.
"Ils ont besoin de confort car ils sont très stressés en général. C'est important de les accueillir avec joie et bonheur !" Le sourire aux lèvres, Jacqueline Faure-Brac nous ouvre la porte d’une chambre coquette située dans les combles de sa maison. Coin salle de bain, lit spacieux, la chambre était celle des enfants, devenus grands. Alors quand Jacqueline et son mari, François, ont appris qu’ils pouvaient héberger des artistes du festival de marionnettes, le lieu était tout trouvé. Retraités, les deux Carolomacériens avaient tenté l’expérience en 2013. Séduis par l’initiative, ils réservent désormais la pièce à chaque édition.Echange de bons procédés
Parfois Français, les artistes du festival international sont souvent étrangers. Des échanges d’autant plus enrichissants : "Depuis qu’on le fait, on a la chance d’avoir des marionnettistes extraordinaires, avec l’envie de partager", se remémore Jacqueline.Deux mois avant la 20ème édition, Jacqueline et François connaissent déjà leur invité. En 2017, ils hébergent Andy Gaukel quelques nuits, et se lient d’amitié avec l’artiste newyorkais, qui a demandé à retrouver les mêmes hôtes cette année.On n'arrête pas, on les héberge même en dehors du festival !
- Jacqueline Faure-Brac, hébergeuse.
"Il est arrivé pour son premier spectacle il y a quatre ans, le festival nous a proposé de l’accueillir, on a lié connaissance tout de suite malgré la barrière de la langue. On s’est pas mal débrouillés !", raconte François, ravi d’avoir pu garder contact. "Chaque fois qu’il revient en France il ne manque pas de venir nous voir."
La convivialité, l'ADN du festival
A l’origine, l’idée est celle du fondateur du festival de marionnettes, Jacques Félix, qui propose à ses amis d’héberger des artistes. Depuis, elle s'est ancrée dans l’ADN du festival ardennais. Outre l’opportunité de rencontre que cela implique, les organisateurs y voient un moyen de réduire les coûts, mais aussi de s’affranchir de la capacité hôtelière de la ville. "Ce n’est pas deux chambres pendant dix jours, rassure la directrice du festival, Anne-Françoise Cabanis. On est vraiment preneurs d’une chambre avec un seul lit même si c’est seulement trois jours. On est à l’écoute de toutes les propositions."L’hospitalité des Ardennais permet au festival de proposer jusqu’à 3.500 nuités à chaque édition. Anne-Françoise Cabanis, qui tient à rendre hommage aux hébergeurs, se félicite de cette particularité qui résonne avec la dimension conviviale du festival :
En vue de l’édition 2019, du 20 au 29 septembre 2019, 76 lits sont encore recherchés, pour des séjours de une à dix nuits.On a très rarement des retours négatifs, dans un sens ou dans l’autre.
- Anne-Françoise Cabanis, la directrice du festival.