Sur le quai Roussel, au mémorial de l'abolition de l'esclavage, c'est la consternation : le buste du poète antillais a été dérobé. Le lieu n'étant pas équipé de caméra de surveillance, impossible pour les forces de l'ordre de déterminer le moment exact du vol.
Abasourdi, choqué. Alain Bidelogne, président de l'amicale afro-antillaise ardennaise, est abasourdi. Il contemple, le regard vide, le mémorial de l'abolition de l'esclavage de Charleville-Mézières, inauguré en 2011 à l'occasion de l'année des outre-mer. "Nous sommes profondément tristes car nous ne savons pas pourquoi cela a été fait. Par les temps qui courent, on peut émettre plein d'hypothèses", constate le président, amer. C'est le deuxième acte de vandalisme que subit l'association en moins de deux mois.
Déjà le 1er juillet dernier, les locaux de l'amicale avaient été saccagés. L'hypothèse d'un acte raciste n'est pas écartée.
Sur sa page Facebook, l'association dénonce les "vols, incivilités, vandalisme délibéré" dont elle est victime :
"Nous sommes à 40 km de l'endroit où une personne a traité Christiane Taubira de singe", tient à rappeler Alain Bidelogne.
Boris Ravignon est lui aussi scandalisé par l'acte. "Nous avons porté plainte pour motifs de dégradation et de vol", souligne le maire LR de Charleville-Mézières.
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