Inflation : les salariés d'Unilin bloquent leur usine pour obtenir des augmentations de salaire

Depuis midi, ce lundi 24 avril, les salariés de l'usine Unlin de Bazeilles dans les Ardennes ont cessé le travail pour demander des revalorisations de salaire pour faire face à l'inflation. La production est à l'arrêt, les négociations, au point mort.

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A l'entrée de l'usine Unilin de Bazeilles, ce mardi 25 avril 2023, aucun camion ne rentre ni ne sort de l'entreprise. D'habitude, c'est Jérôme Massin qui s'en occupe. Mais ce jour-là, comme 80 % des salariés de l'usine spécialisée dans la fabrication de panneaux de fibres de bois, Jérôme Massin est en grève. Parce que le coût de la vie a augmenté avec l'inflation, mais pas son salaire, ni celui de ses collègues.

"L’usine est à l’arrêt total, décrit celui qui est aussi syndicaliste chez Sud industrie, majoritaire dans l'entreprise. Les lignes de production sont à l’arrêt, les matières premières ne rentrent pas sur le site et les produits finis n'en sortent pas non plus". Il poursuit : "Nos revendications ne sont pas entendues et le seul moyen de se faire entendre, malheureusement, c'est de cesser le travail pour une durée illimitée". 

Alors ils sont 200 à avoir quitté leur poste la veille, et une trentaine d'entre eux se relaient jour et nuit sur le piquet de grève. En ce petit matin d'avril, un feu est allumé, les salariés grévistes se tiennent en cercle autour.

Tous les syndicats se sont mobilisés pour demander des revalorisations salariales et une certaine forme de justice dans le traitement des salariés. Ils disent vouloir obtenir les mêmes conditions qu'en Belgique ou au Luxembourg, où le groupe belge Unilin, qui compte une dizaine d'usines en Europe, a indexé les salaires sur l’inflation.

"On veut simplement rattraper l'inflation, poursuit Christophe Legand, chef de production et délégué CFE-CGC. L'année dernière, on ne l'a pas complètement rattrapée, nous étions dans une situation de crise comme toutes les entreprises. Cette année, on demande donc le rattrapage de l'année dernière et celui de l'inflation actuelle". Et José Pereira, délégué CGT, d'aller un peu plus loin : "Nous demandons 8 % d'augmentation générale pour chaque salarié et 150 euros de plus sur le salaire de base, ainsi qu'une continuité des grilles de l'ancienneté".

L’entreprise propose de son côté une augmentation générale de 110 euros ainsi qu’une prime unique de 750 euros. Les syndicats jugent cette proposition insuffisante. Ils se disent tous prêts à continuer la mobilisation jusqu’à obtenir gain de cause.

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