VIDÉO. Comment "Aigle blanc", une star du catch, apprend aux ados à canaliser la violence avec des marionnettes

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Un atelier de marionnettes catcheuses était organisé ce 7 décembre 2023 dans le quartier sensible de la Ronde Couture à Charleville-Mézières, dans les Ardennes. Deux arts réunis pour apprendre aux adolescents à canaliser la violence. ©Sébastien Valente / Daniel Samulczyk - France Télévisions

C'est un mariage qu'on pensait ne jamais célébrer : celui des marionnettes et du catch. Deux arts que tout oppose, réunis dans un atelier dans le quartier de la Ronde Couture à Charleville-Mézières dans les Ardennes. Des collégiens se sont initiés à l'un et à l'autre, pour apprendre à canaliser la violence.

De l'aveu même du marionnettiste en charge du projet, "c'est un concept un peu loufoque". Car qui aurait cru que les marionnettes et le catch seraient un jour réunis, pour le meilleur ?

Ce mariage entre ces deux arts a été célébré le 7 décembre dans un gymnase de la Ronde Couture, "quartier sensible" de Charleville-Mézières, dans les Ardennes. Quarante-cinq élèves de sixième et de quatrième ont pu s'initier aux deux disciplines, qui ont en commun un goût certain pour le spectacle. 

D'un côté, le catch, représenté par deux professionnels, dont Aigle Blanc, qui ne se défait jamais du masque qui lui a valu son nom de scène. "Le catch, c'est vraiment un art spécial, assure-t-il, il faut du temps pour le comprendre. Il y a le côté artistique, mais aussi le côté sportif, les réactions du public, le côté théâtral. En faisant ce genre d'initiation, on montre que ce n'est pas que de la violence".

De l'autre côté, les marionnettes, représentées par le carolomacérien Romuald Collinet, de la compagnie "La Pendue". "Le but, c'est d'utiliser les marionnettes pour travailler sur la violence et la colère, pour que ces marionnettes deviennent un exutoire. Elles sont libres de faire toutes les choses que nous, nous ne pouvons pas faire, et d'exprimer plus de choses".

Des prises de catch avec des marionnettes 

Alors concrètement, comment ça marche ? D'un côté, un groupe apprend les bases du catch. De l'autre, un autre groupe reproduit les prises à l'aide des marionnettes.

Madison, en classe de sixième, a entre ses mains Jean-Pierre, un petit être dont le visage peinturluré rappelle les masques de catch mexicains traditionnels, et qui aurait "une voix bizarre", selon l'aveu de sa propriétaire. Elle résume ainsi sa matinée : "on a appris des prises de catch, pour qu'ils nous montrent comment ils se mettent des claques sur le torse et comment on peut se prendre par la tête pour faire tomber l'autre et se repositionner".

Un atelier ludique et créatif, qui permet aux élèves de s'exprimer. Une grande première, qui pourrait faire des émules.

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