Attentats : les policiers pourront être armés en permanence, y compris hors service

Les policiers pourront être armés en permanence, y compris hors service, sur la base du volontariat, selon une note officielle de leur direction publiée jeudi à la suite des attentats survenus vendredi.

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Le directeur général de la police nationale (DGPN), Jean-Marc Falcone, a adressé jeudi une note d'instruction, que l'AFP s'est procurée, précisant les modalités de cette mesure qui s'inscrit "dans le contexte d'état d'urgence" consécutif aux attentats. Une synthèse de cette note en précisait déjà les grandes lignes en insistant : le port d'arme hors service le sera sur la base du volontariat.

Les syndicats de police l'avaient demandé samedi avec insistance en réaction aux attentats commis la veille à Paris. La circulaire indique qu'il s'agit d'un "régime dérogatoire temporaire" des actuelles "dispositions" en vigueur dans la police. Elle "autorise", est-il écrit, les policiers "à porter leur arme individuelle en dehors de leur service pendant la durée de l'état d'urgence". Elle le conditionne à trois règles: porter son brassard de police "en situation d'intervention", avoir au moins "accompli un tir (d'entraînement) depuis le début de l'année" et déclarer qu'ils conservent leur armes. "Le policier est responsable en tout temps, tous lieux et toutes circonstances de la conservation de son arme", insiste le DGPN rappelant "la nécessité d'un usage (...) toujours conforme aux règles de la légitime défense et aux dispositions législatives réglementaires en vigueur".

Le DGPN recommande encore "vivement" de porter le gilet pare-balles "pour la protection de l'intégrité physique des agents". Pour appuyer leur demande, les syndicats de police se sont référés au cas d'un commissaire de police de l'Eure, qui se trouvait au Bataclan vendredi soir au moment de l'attentat, et a été gravement blessé par les tirs des assaillants en intervenant sans arme. Ils ont par ailleurs cité le cas d'un gardien de la paix parisien hors service, tué alors qu'il était à la terrasse d'un café ciblé par une attaque. "Faut-il en effet armer nos policiers en dehors de leurs horaires de service ? La réponse est incontestablement oui", a confirmé jeudi matin le DGPN, Jean-Marc Falcone, sur RTL. "C'est la réponse qu'a apportée (le ministre de l'Intérieur) Bernard Cazeneuve hier (mercredi) matin."

Les policiers en repos doivent en théorie laisser leur arme dans leur service ou chez eux, mais cette pratique fluctue en fonction des spécialités. L'armement des policiers était revenu dans le débat à la suite des attentats de janvier et du risque terroriste. Tout comme celui de la légitime défense, un autre sujet sensible, sur lequel le ministre de l'Intérieur a promis récemment d'évoluer. Dans un communiqué, GendXXI, une association professionnelle de gendarmes, a demandé que ceux-ci en bénéficient également.

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