Moins présente qu'en début de semaine après quelques jours de météo contrastée, la sécheresse aura forcément des conséquences dans l'Aube. Nous avons rencontré des agriculteurs et un élu pour faire un point sur la situation.
Depuis quelques jours, le matériel d'irrigation est à l'arrêt. Pour obtenir un pied doté de nombreuses patates, Gérard Laurent a néanmoins été obligé de compenser le déficit en eau printanier par une irrigation précoce prélevée sur les nappes.
Situé dans le bassin versant de la Barbuise (l'un des 4 bassins en tension du Nord de l'Aube où s'appliquent déjà des quotas) cet exploitant s'est vu encore réduire l'accès à l'eau de 5% par arrêté préfectoral il y a 10 jours. Il est donc grandement soulagé que l'eau vienne désormais du ciel.La pluie qui vient de tomber est quand même la bienvenue. (Gérard Laurent - Producteur de pommes de terre)
L'Aube a pu relativiser les difficultés car elle a commencé l'année avec des nappes phréatiques plus gonflées que dans le département de la Marne. Mais Côté céréales, on le sait la sécheresse ne sera pas neutre.
Dans l'agglomération troyenne, la Seine est revenue à un débit en limite basse de 9m3 d'eau par seconde après un épisode d'abaissement exceptionnel de son niveau en début de semaine. Pour soutenir l'étiage, Troyes Champagne Métropole avait convaincu les Grands lacs de Seine de restituer l'eau 15 jours avant la date habituelle. Des travaux de contrôles d'ouvrage ont retardé les effets de cette mesure. Mais Les responsables se félicitent de l'existence des lacs.
Exploitant ou élus, tous évoquent la nécessité d'une gestion de plus en plus fine des ressources en eau.Cette année, on est très content que les lacs soient remplis, pour pouvoir alimenter la Seine. (Vice-président (LR) de Troyes Champagne Métropole en charge de la trame hydraulique)
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