Le wagon de déchets nucléaires qui a déraillé à Drancy (Seine-Saint-Denis) a été remis sur les rails cette nuit. Le combustible usagé était prêt ce mardi 24 décembre à reprendre son voyage vers l'usine de retraitement d'Areva à la Hague.
Le wagon, qui n'a connu aucune fuite radioactive selon les autorités, "a été remis sur les voies avant 06h00, et il va repartir", a précisé un porte-parole de la compagnie ferroviaire à l'AFP. Information que ni la préfecture, ni la mairie n'étaient en mesure de confirmer.
Lundi vers 16h05, un essieu de ce wagon de déchets nucléaires était sorti d'un rail, sans qu'il ne se renverse. Selon la préfecture, cet incident "n'a eu aucune conséquence sur la sécurité, l'ordre public ou l'environnement".
Mardi, l'Autorité de sûreté nucléaire a annoncé à l'AFP avoir classé l'incident au niveau zéro de l'échelle INES des évènements nucléaires car "il n'y a pas d'enjeu radiologique. On suit la situation, mais on n'est pas inquiet sur le plan de la sûreté".
Incident très rare
Qualifié de "très rare" par Areva, l'incident alimente toutefois les craintes autour de l'une des plus grandes gares de triage de France, à moins de 10 km à vol d'oiseau de Paris. "La mairie de Drancy va porter plainte début janvier contre l'Etat pour mise en danger de la vie d'autrui", a déclaré mardi le maire UDI, Jean Christophe Lagarde, qui ne veut pas qu'en cas de catastrophe "ministres et préfet disent : on ne savait pas".Selon Greenpeace, qui a déploré "le manque total d'information des citoyens", le container de 115 tonnes renfermait 6 tonnes de combustible. Parti de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube), le combustible usagé devait rallier le terminal Areva de Valognes (Manche), avant d'être transporté jusqu'à sa destination,l'usine de retraitement de La Hague (Manche).