Le festival des jeux se déroule jusque dimanche 8 décembre au parc des expositions de Troyes. Pour cette 5ème édition, 6.000 visiteurs étaient attendus sur trois jours, parmi lesquels des grands noms du "gaming". Une passion qui n'a pas d'âge ni de frontières.
Le parc des expositions des Troyes accueille le festival des jeux jusque ce dimanche soir. Durant trois jours, il s'est transformé en un salon géant consacré aux jeux tout public. Trois halls ont été installés : un hall pour les jeux de société, un hall loisirs avec des babyfoot et autre jeux gonflables et enfin un hall consacré aux jeux vidéos. Une diversité souhaitée par les organisateurs. Pour Alexandra Villain, chef de projet du festival des jeux, "il n'y a pas un stéréotype du joueur. L'univers du jeu s'adresse à tous, c'est intergénérationnel. À travers des jeux de plateau on passe également un bon moment en famille, le jeu vidéo ne doit pas se concevoir comme un jeu individuel".
Un sport mental
Dans le hall des jeux vidéos sont organisées des compétitions dans les quatre jeux suivants: Fortnite, Smash Bross, League of Legends et Counter strike. La partie compétition gaming est gérée par l’UTT Arena la filière de l’école d’ingénieur qui aiment développer des jeux vidéo. C'est sa 17 ème édition dans l'enceinte des jeux. Au total, sur une scène de 70 m2 elle a réussi à faire venir à Troyes 460 joueurs, 110 bénévoles, et une vingtaine de commentateurs sportifs.Car le gaming est aujourd'hui considéré comme un sport. Du moins il en a les codes. Pour Juliette Mandras, présidente de l'UTT Arena et étudiante en école d'ingénieur, les jeux vidéos gagnent en crédibilité auprès du grand public: "Il y a encore quelques années on aurait pu parler du gaming en pensant au geek avec ses cheveux gras enfermé dans sa chambre la capuche vissé sur la tête, un bon cliché comme dans les vidéos des années 2000. Aujourd'hui les joueurs sont sortis de leur chambre. Ils ont des valeurs sportives, et des envies de compétition."
Certains joueurs pro viennent accompagnés de leur coach sportif, de leur coach mental et de leur nutritionniste.
"Une compétition de gaming se prépare comme un match de foot: dans une équipe, il faut des joueurs attaquants, des défenseurs, et des remplaçants".
- Juliette Mandras, présidente de l'UTT Arena
Un métier
Les compétitions de jeux vidéos ont donc aussi créé des métiers : commentateurs, et coaches. Des nutritionnistes accompagnent également les joueurs de haut niveau qui s'échauffent avant les matches. Certaines équipes sont constituées de 10 personnes, tout un staff. Au total, 460 joueurs, professionnels et semi-professionnels du monde entier sont venus se mesurer les uns aux autres. Certains joueurs viennent des Pays-Bas ou d’Allemagne, de Bretagne, de Monaco, de Reims, de Marseille ou encore de Troyes.Maxime Huighe est venu de Lille spécialement pour l’occasion. C'est la première fois qu'il participe à ce festival troyen et qu'il se rend dans la ville champardennaise. Il joue à Smash Bross. Les compétitions se déroulent en 4 poules chacune. Samedi il s'est qualifié pour les quarts de finale. "C'est l'occasion pour moi de rencontrer des gens. Même si le but du jeu est de gagner, dans les tournois il faut s'amuser, trouver des nouvelles techniques pour contrecarrer l'adversaire, échanger avec les autres pour se perfectionner"', précise le Lillois.
Ça reste du tapotage dans les mains. Ce n'est pas hyper physique. Je dirais plutôt que c'est du "mind game". Il faut lire le jeu de l'adversaire avant qu'il ne passe à l'action.
- Maxime Huighe, gameur