Des membres d'un groupe appelé "Action non violente ANV-COP 21 Ardennes" se sont emparés du portrait officiel du président Macron dans la mairie de Bar-lès-Buzancy (Ardennes).
Cette action de réquisition s'est déroulée a eu lieu ce mardi 12 mars en fin de journée. Dix ardennais ont pénétré dans la mairie de Bar-lès Buzancy pour décrocher le portrait du Président de la République.
Selon leur communiqué, le groupe a agit pour dénoncer "l'inaction d'un président se contentant de beaux slogans et de grands débats face à l'urgence climatique et sociale".
C'est dans la mairie de Bar-lès-Buzancy dans les Ardennes que les militants ont décroché le portrait d'Emmanuel Macron.
Ce décalage permanent entre les slogans de type "make our planet great again" et les actes réels ne sont plus supportables
- Adélie, participante de l'opération -
22 actions menées en France
Les membres de ce groupe d'Action non violente ANV-COP 21 Ardennes affirment avoir répondu à un appel national.La première date du 21 février à Wittelsheim en Alsace, à Lyon, Paris et Trévoux dans l'Ain. Au total, 22 soustractions du portrait du président ont eu lieu sur tout le territoire.
Des sanctions pénales
Action citoyennne et non violente pour les uns, vol en réunion pour la justice, les auteurs de ces actes encourent selon l'article 311-4, jusqu'à 5 ans d'enprisonnement et 75.000 d'amendes.A Lyon, c'est ce chef d'inculpation qui a été retenu à l'encontre de deux militants qui ont "frauduleusement soustrait le portrait de Macron au préjudice de la mairie".
Depuis le début de ces actions de réquisitions, selon le collectif, "14 citoyens ont été placés en garde à vue". Mais cela ne semble pas freiner la détermination des membres du collectif.
On ne le fait pas par plaisir, mais si nous devons nous faire arrêter et juger pour que les choses changent, nous sommes prêts
- Antoine, membre de ANV-COP21 Ardennes
Exception pour le maire
En revanche, si c'est le maire de la commune qui décide de sa propre iniative de retirer le portrait du président de la République, il n'encourt aucune poursuite.
Car aucun texte ne prévoit de sanction administrative ou pénale, pour la non présence dans les bâtiments publics de symboles tels que le drapeau national, le buste de Marianne, le portrait du président de la République ou la devise de la République.
Seul le pavoisement sur ordre du Gouvernement est une obligation car dans ce cas le maire agit en tant que représentant de l’État.