Bas-Rhin : des groupes de hooligans se battent en pleine rue à Kilstett, le maire demande leur dissolution

Dimanche 21 novembre, des hooligans du groupe d'ultradroite Strasbourg Offenders et des hooligans de Reims se sont affrontés en pleine rue à Kilstett (Bas-Rhin). La scène n'aurait duré que quelques minutes mais "les habitants sont choqués, ils ont peur", affirme Francis Laas le maire de la commune. Il réclame la dissolution de ces groupes.

Des scènes de violences sont venues perturber le calme de Kilstett, une commune de 2600 habitants dans le Bas-Rhin dimanche 21 novembre. D'après les révélations de nos confrères de Rue89 Strasbourg, en début d'après-midi, une trentaine de hooligans de Strasbourg Offenders, affiliés à l'ultradroite, se sont battus cagoulés en pleine rue contre des hooligans de Reims. "Il y avait des voitures avec des plaques d'immatriculation du département de la Marne", explique le maire de la commune, Francis Laas. "On pense que c'était lié au match qui a eu lieu dimanche après-midi."

Ce jour-là, le Racing club de Strasbourg dispute un match contre le stade de Reims à la Meinau. Une vidéo montre que quelques heures avant, dans les rues de Kilstett, des hommes s'affrontent. La vidéo postée sur les réseaux sociaux par un habitant montre des personnes à terre qui continuent de recevoir des coups. 

Les habitants sont choqués et le maire craint pour l'image de sa ville. "À titre personnel je m'inquiète de l'image que cette histoire va donner de cette petite commune." 

Située à environ 20 kilomètres de Strasbourg, Kilstett ne possède aucune caméra de vidéosurveillance. "Je pense qu'ils sont venus se battre ici car on n'est pas trop loin de l'autoroute et de la frontière allemande pour pouvoir s'enfuir rapidement", affirme Francis Laas. 

La rixe n'a duré que quelques minutes, le maire n'a rien vu de ce qu'il s'est passé. "J'ai décidé de ne pas porter plainte parce qu'il n'y avait aucune dégradation urbaine. Les habitants ont peur qu'ils reviennent, alors on va mettre en place des caméras de vidéosurveillance", détaille ce dernier. 

Pour l'instant, l'enquête des gendarmes n'a permis d'identifier aucun des protagonistes. De son côté Jean Rottner, le président de la région Grand Est a affiché son soutien à la commune dans un tweet du 23 novembre : "Une enquête et des sanctions doivent être prises". Le maire Francis Laas a demandé à la préfète du Bas-Rhin de surveiller et de dissoudre ce type de groupes d'hooligans. 

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