Dans la nuit du 26 au 27 avril, plus de 500 plants de tomates ont été volés dans une exploitation agricole de Dorlisheim. Des plants bio, aisément traçables, que le maraîcher Pierre Maurer espère donc retrouver.
Ce 27 avril au matin, Pierre Maurer, maraîcher à Dorlisheim, a constaté que plusieurs de ses serres avaient été vandalisées dans la nuit, et qu'on lui avait dérobé plus de 500 plants de tomates.
Les voleurs savaient manifestement ce qu'ils faisaient, car il n'ont pris que des plantes bio. Mais ils semblaient ignorer que, par leur "ADN spécial", elles seront "facilement retrouvables", estime Pierre Maurer.
Malgré le préjudice subi, ce dernier garde donc bon espoir de pouvoir récupérer son bien assez rapidement.
Seuls les plants bio intéressaient le voleur
Les voleurs n'étaient vraisemblablement pas des amateurs, car leur prise était ciblée. Ils se sont servis "dans plusieurs serres, et ils ont choisi." Uniquement "des variétés bio que monsieur tout le monde ne trouve pas dans le commerce" précise le maraîcher, en colère.
Ils ont subtilisé "quelques caisses" encore entreposées sur des palettes. Sans hésiter, par ailleurs, à "arracher de ci-de là des plants déjà plantés."
De par ce modus operandi, le maraîcher lésé soupçonne "des pros". Ou, du moins, "des gens qui avaient une certaine connaissance", pour être capables de "sélectionner" ainsi leur butin dans "différentes serres".
Un vol différent des habituels larcins
Cette fois, on est loin des habituels chapardages dont Pierre Maurer fait les frais depuis plusieurs années. Depuis que la paupérisation grandissante incite certains de ses concitoyens à venir se servir chez lui.
Quelques pieds de tomates, "entre 5 et 10" qui disparaissent ça et là, il en a l'habitude. D'autant plus qu'"avec 250.000 m2, on ne peut pas tout clôturer" reconnaît-il.
L'an passé, "une trace de vélo deux fois par semaine" près d'une serre lui a permis de finir par coincer le cycliste indélicat. Comme ce dernier lui expliquait qu'il se trouvait "dans une dèche complète", il l'a autorisé à continuer de venir prélever "un petit kilo" de temps en temps.
Des plants bio facilement traçables
Mais le cambriolage de ce 27 avril, d'un montant de près de 5.000 euros, entre dans une toute autre catégorie. Tant à cause de la quantité, que de la qualité des plantes subtilisées.
Car il s'agit exclusivement de variétés bio "rares", "choisies pour résister aux maladies." Des variétés "protégées par une licence, que vous n'avez pas le droit de multiplier vous-même" précise le maraîcher.
Pourtant, ces spécificités même lui mettent un peu de baume au coeur. Car grâce à elles, ces plantes volées restent particulièrement identifiables, et donc "facilement retrouvables : si on les voit quelque part, on saura qui c'est" espère Pierre Maurer.
La gendarmerie de Molsheim a ouvert une enquête, et "la police municipale ainsi que les réseaux sociaux travaillent aussi dessus."
Le maraîcher se réjouit de cette "solidarité" des internautes, qui ont relayé plus d'un millier de fois son appel à l'aide sur les réseaux sociaux. Et lui ont déjà envoyé "plein de photos de plants" – malheureusement pas encore les bons.
Malgré son exaspération, il souhaite principalement que les auteurs du méfait soient identifiés et lui restituent son bien. Et, surtout, que ce genre de situation ne se reproduise plus. "Pour nous, le plus important est que ça s'arrête" s'exclame-t-il.