EN CHIFFRES. Quatre liquidations d'entreprises par jour en Alsace en 2023, un nombre qui a explosé en un an

1366 chefs d'entreprise ont mis la clef sous la porte en Alsace en 2023. L'inflation a fragilisé les trésoreries, au point que les liquidations judiciaires ont augmenté de 39% en un an.

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Les difficultés économiques des entreprises sont croissantes, à en croire les derniers chiffres de l'Observatoire de l'emploi des entrepreneurs. En 2023, 1366 ont été placées en liquidation judiciaire : 516 dans le Haut-Rhin, et 850 dans le Bas-Rhin, ce qui en fait le département le plus touché dans le Grand Est. 

Le plus inquiétant, c'est la forte augmentation de cette tendance en Alsace. Ils sont 39% d'entrepreneurs de plus qu'en 2022 à avoir dû renoncer, confirmant un ralentissement de l'économie en France, et plus particulièrement dans le Grand Est. La hausse atteint même 43,1% dans le Bas-Rhin, deuxième derrière la Moselle et ses +49,2% en un an.

Toujours selon l'Observatoire, les très petites entreprises (TPE) sont les plus touchées. Plus de sept entrepreneurs sur 10 qui ont perdu leur emploi en 2023 dirigeaient une structure de 3 salariés ou moins. En moyenne, ces chefs d'entreprise ont 46 ans.

Le phénomène est généralisé. À l'échelle du Grand Est, seul un département ne connaît pas d'augmentation de ces fermetures d'entreprises : la Meuse (-7,4%). 

Les secteurs les plus touchés sont le commerce, la construction et l'hôtellerie-restauration, qui concentrent presque les deux tiers des entreprises concernées.

Ces défaillances s'expliquent de plusieurs manières. L'inflation a fait augmenter le poids des charges fixes des entreprises et exploser le prix des matières premières. Conséquence de l'inflation, les taux d'intérêt sont partis à la hausse, ce qui rend plus difficile la possibilité d'emprunter. Enfin, la fin des aides Covid et la nécessité de rembourser les Prêts garantis par l'Etat (PGE) mettent parfois le coup de grâce à des entreprises à la trésorerie déjà fragilisée.

La situation pourrait perdurer, avec une croissance faible attendue en 2024.

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