Depuis 1981, le Bouc Bleu montre ses cornes en Alsace durant la saison des carnavals. S'il en existe près de 70 dans notre région, le Bouc Bleu se distingue par le nombre de visiteurs qu'il rassemble et sa tradition résolument rhénane. Retour en images sur l'édition 2024.
Visiblement le Bouc Bleu en a encore sous le sabot. Ce dimanche 10 mars, à 14h11 pétantes et pétaradantes, pour la 43e fois, il s'est élancé dans les rues de Hoenheim, Bischheim et Schiltigheim (Bas-Rhin) pour son traditionnel défilé. En moyenne, cette cavalcade d'inspiration rhénane rassemble 30 000 visiteurs. Quand même.
Le cortège carnavalesque est ainsi composé de 70 groupes et de cliques venues d'Alsace, mais aussi de toute la France, de Belgique et d'Allemagne. Des régions où la tradition du carnaval est une véritable institution.
"On a aussi du carnaval de Guadeloupe, des rythmes créoles. Ça réchauffe bien l'ambiance. L'ambiance c'est je pense ce qui séduit les spectateurs du Bouc Bleu" explique Chritophe Rompel de l'association du club carnavalesque du Bouc Bleu. "Ça me fait plaisir, moi, je suis métisse alsaco-martiniquais et je retrouve le rythme des Antilles, là-bas le carnaval, c'est un culte, c'est une fête très importante, comme en Alsace finalement. Je retrouve des sensations quand même, je viens chaque année, c'est joyeux, c'est bon enfant" sourit un spectateur, bonnet en crochet rasta sur la tête.
"Ça nous rappelle l'enfance, l'ambiance festive et les déguisements, on a déjà fait trois carnavals cette année", explique un couple de quinquagénaires. "C'est la première fois que je refais un carnaval depuis très longtemps, moi aussi, ça me rappelle des souvenirs. C'est toujours un moment de fête, la fin de l'hiver" complète leur voisin, sans déguisement, mais coiffé d'un chapeau.
"Ici, c'est pas mal, y a moins de chars fleuris, ce sont plus des camions et des jeunes qui se déplacent. Mais c'est quand même satisfaisant un minimum", lance une dame d'un certain âge, perdue au beau milieu d'une rave, au passage d'un camion Barbie.