A Strasbourg, le CEED, Centre Européen d'Etudes du Diabète fêtera le mois prochain ses 25 ans. Un quart de siècle de recherche pour prévenir et traiter le diabète. Une maladie qui touche en Alsace 200 000 personnes.
A côté de ses projets "historiques" sur le pancréas bio-artificiel et l'insuline orale, le Centre européen d’étude du Diabète se donne de nouveaux horizons et s’engage dans la voie de la recherche de pointe. Avec un nouvel axe appelé «Physiologie Intégrative des îlots de Langerhans », le CeeD devient précurseur de pistes originales et prometteuses. Cette thématique novatrice en diabétologie explore notamment la communication croisée entre les muscles et les cellules bêta-pancréatiques à travers le sécrétome1 musculaire. L’étude de certaines molécules produites par le muscle permettra au CeeD de développer de nouvelles solutions thérapeutiques qui pourront, à terme, influencer le processus de développement du diabète et de ses complications.
Depuis 1991, le CeeD poursuit son combat contre le diabète, maladie chronique qui connaît une progression fulgurante au cours des 30 dernières années et affecte aujourd’hui plus de 420 millions de sujets touchés dans le monde. La pandémie dépasse malheureusement les projections initiales les plus pessimistes. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le diabète est le troisième facteur de mortalité précoce dans le monde, après la pression artérielle et le tabagisme. Les effets réels du diabète et ses complications restent encore peu connus ou mal compris. Pourtant, le diabète pèse d’un poids de plus en plus lourd pour nos sociétés : 5 à 20 % des budgets de santé publique des pays développés lui sont actuellement consacrés