La précarité étudiante ne disparait pas. Bien au contraire. Heureusement, il existe des associations comme Cop1 pour venir en aide aux plus démunis. Pour fêter ses un an d'existence, l'association a offert 500 paniers alimentaires à ses adhérents strasbourgeois ce samedi 16 mars.
500 paniers alimentaires distribués en une après-midi aux étudiants strasbourgeois dans le besoin. C'est ce qu'a offert l'antenne strasbourgeoise de l'association Cop1 ce samedi 16 mars pour fêter ses un an d'existence.
"C'est sûr que ça nous aide, sourit cet étudiant en licence d'AES (administration économique et sociale) à Strasbourg. Ce sont des produits comme le lait qu'on utilise au quotidien. Je ne suis pas boursier donc je n'ai aucune aide, or les produits sont de plus en plus chers", déplore-t-il.
Même son de cloche pour cette étudiante iranienne venue apprendre le français. "Tout est beaucoup plus cher qu'en Iran, précise-t-elle, alors ces distributions, oui, ça m'aide beaucoup".
Pas de répit pour les étudiants. Après la pandémie de covid qui les a durement affectés, l'inflation galopante fait à son tour des dégâts. Selon une étude IFOP parue en septembre dernier, un étudiant sur deux limite ou renonce à des achats de denrées alimentaires. C'est 24% de plus que dans l'ensemble de la population française.
Une aide alimentaire mais pas seulement
Cop1, qui propose des distributions de paniers toutes les semaines, est née à Paris au lendemain du covid. Quatre ans après, l'association a ouvert des antennes dans une quinzaine de villes de France dont Strasbourg. "Nous, on le voit à l'assoc, racontent, volubiles, Lola, Valisoa et Typhanie, étudiantes et bénévoles. D'ailleurs on est train de passer d'une distribution de 250 paniers par semaine à deux".
Et d'aborder aussi tout le reste. "En fait, la distribution alimentaire, c'est une porte pour aborder toutes les autres formes de précarité. On met aussi en place des aides à la culture, au sport, on oriente aussi les étudiants en cas de problèmes de santé mentale". En effet, un étudiant sur deux reconnaît se sentir toujours ou souvent seul.
Et à Strasbourg s'ajoute une problématique locale, celle du logement. "80% des étudiants que nous avons interrogés reconnaissent avoir rencontré des difficultés pour trouver un toit".
Autant dire que l'association risque de souffler de nombreuses bougies avant que la situation des étudiants ne s'améliore. En attendant, un vide dressing est organisé ce lundi 18 mars au tiers lieu le Compotes café à Strasbourg. Parce que se vêtir, comme bien manger, peut devenir un luxe.