Un homme a violemment agressé le 22 août des membres du personnel des urgences du CHU de Hautepierre. Un droit d'alerte et un préavis de grève ont été déposés. Le syndicat FO, qui demandait la présence d’un vigile à plein temps, a été entendu par la direction ce lundi 26 août.
Jeudi 22 août vers 11h, les urgences du CHU de Strasbourg-Hautepierre ont été le théâtre d'une violente agression. Un jeune homme amené par les pompiers "s'en est pris à trois infirmières, deux aide-soignantes, un ambulancier, un policier, deux pompiers et deux médecins" expliquait Christian Prudhomme, secrétaire général de Force ouvrière, syndicat majoritaire aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), au lendemain de ce grave incident. Une infirmière et une aide-soignante sont depuis en arrêt maladie pendant une semaine.
Un droit d'alerte pour mise en danger des professionnels et un préavis de grève pour le 6 septembre ont été déposés par FO, qui a demandé la présence d'un vigile en permanence aux urgences et pas uniquement dans la soirée. Ce lundi 26 août, à l'issue d'une réunion entre la direction, trois représentants FO et deux victimes de l'agression, le syndicat annonce que la direction a validé la présence de jour comme de nuit d'un agent de sécurité, sur les deux sites.
Un agent de sécurité en permanence
"On avait demandé et obtenu la présence d'un agent de sécurité dans les services d'urgences suite à une première agression au mois de juillet dans laquelle deux collègues avaient été blessés. Cet agent était présent initialement de 20h à minuit. Mais comme les violences, ça peut être à tout moment, on avait demandé à ce qu'il y ait une présence 24 heures sur 24h", nous a indiqué Florian Brunet, infirmier aux urgences, délégué FO aux HUS. La date de mise en application de cette décision n'a pas été annoncée."Pour le moment, on a obtenu une réponse verbale mais on est censé avoir une réponse écrite dans la soirée ou demain pour confirmer l'extension de sa présence sur les deux sites, Hautepierre et Nouvel Hôpital civil. Il s'agit d'un agent d'une entreprise extérieure qui permet d'assurer la sécurité quand il y a des incivilités ou des actes de violence verbales ou physiques. Il est là pour faire un peu retomber la pression".
Florian Brunet précise également que d'autres mesures ont été actées. Un système d'alarme sera mis en place. Chaque membre du personnel du service devrait être muni d'un dispositif qui permettra d'alerter la sécurité en cas de difficultés. L'ensemble du personnel des urgences bénéficiera également d'une formation contention, qui permettra de savoir restreindre les mouvement d'une personne agressive de manière sécuritaire à l'aide de sangles. Le préavis de grève est pour l'instant maintenu. Une consultation de l'ensemble du personnel sera organisée dans les jours à venir pour décider de sa levée ou non.