Les assistants sociaux scolaires, qui interviennent auprès des collégiens et lycéens, se mobilisent ce mardi 15 mars dans toute l'académie de Strasbourg. Ils dénoncent l'absence de revalorisation des salaires et un manque de moyens.
Absence de revalorisation des salaires, manque de moyens face au mal-être des jeunes qui ne fait qu'augmenter, face à la dégradation de leurs conditions de travail les assistants sociaux scolaires disent stop. Ils se mobilisent ce mardi 15 mars dans toute la France. A Strasbourg, c'est devant le rectorat qu'ils se sont réunis.
"L'académie de Strasbourg fait partie des trois académies qui rémunèrent le moins bien" en France nous dit Carolane Hoeffel, assistante sociale scolaire. Pour comprendre, elle nous donne son exemple.
Comme ses confrères, elle intervient dans plusieurs établissements (collèges et lycées) ce qui représente plus de 2.000 élèves par assistant. L'un des collèges dans lequel elle intervient compte 650 élèves. Parmi eux, 10 à 15% vont venir la voir durant l'année pour exposer un mal-être, des idées suicidaires ou tenter de trouver une solution au décrochage scolaire. "Et de plus en plus de jeunes vont mal".
Deux tiers de grévistes
Le travail d'accompagnement de ces jeunes est vital, il n'est pas rémunéré à sa juste valeur selon Carolane et les autres grévistes. Un assistant social scolaire gagne 2.300 euros net après 30 ans de métier. Ils sont 50 sur 80 à avoir arrêté le travail ce mardi. "C'est la première fois que le mouvement est aussi massif".
Un travail dont les conditions ne sont plus réunies pour le réaliser correctement. "Nos frais kilométriques ne sont pas remboursés, nous n'avons ni téléphone ni ordinateur portable. Vous pensez bien que durant les confinements nous avons continué à suivre nos élèves en souffrance intra-familiale. C'était avec notre propre matériel".
Tous demandent une augmentation de l'indemnité mensuelle qui n'atteint pas le niveau des autres académies, plus de moyens et des créations de postes.
