L'archevêque de Strasbourg, Jean-Pierre Grallet, a écrit au pape François pour lui remettre sa charge, alors qu'il atteindra dans quelques jours la limite d'âge de 75 ans.
Monseigneur Grallet, archevêque de Strasbourg, aura 75 ans vendredi. Selon la règle en vigueur, il doit passer la main. Un âge limite qui a été fixé pour permettre le renouvellement des épiscopats. Sa succession n'est pas assurée pour autant et pourrait prendre encore des mois.
L'archevêque de Strasbourg, Jean-Pierre Grallet, a écrit au pape François pour lui remettre sa charge, alors qu'il atteindra dans quelques jours la limite d'âge de 75 ans.
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©France 3 Alsace
Le pape Paul VI avait invité à la suite du Concile Vatican II, en 1966, les évêques à "présenter spontanément, au plus tard après avoir atteint l'âge de 75 ans, la renonciation à leur office", des règles réaffirmées en 2014, selon le site internet du Vatican. "Je suppose que la nomination de mon successeur ne se fera que dans les mois qui viennent", précise Jean-Pierre Grallet, alors que cette tâche revient au pape François, auquel une commission des évêques proposera différents noms, explique-t-il. Mgr Grallet souligne que les particularités du diocèse de Strasbourg, "un diocèse concordataire qui implique des va-et-vient entre le Saint-Siège et le gouvernement français", exigent un archevêque qui ait avoir "le souci du bon rapport entre l'Église et l'État".
Son successeur devra également selon lui "porter le souci de l'oecuménisme et de l'Europe". Le régime dit "concordataire", en vigueur dans le Haut-Rhin, le Bas-Rhin et en Moselle, date de l'époque napoléonienne. Il a été supprimé dans le reste de la France par la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, mais cette loi n'a jamais été appliquée dans les trois départements de l'Est de la France, alors sous domination allemande. En découle notamment la rémunération par l'Etat des prêtres, pasteurs et rabbins.