Le prix Nobel de la paix et ancien président israélien Shimon Peres est décédé dans la nuit de mardi à mercredi à l'âge de 93 ans. Retour sur ses nombreuses visites à Strasbourg.
Depuis hier, les messages de condoléances ne cessent d'affluer du monde entier. Shimon Peres avait été distingué du prix Nobel de la Paix en 1994 en compagnie de Yitzhak Rabin, et du palestinien Yasser Arafat.
Il a essaimé le monde entier, et sa route l'a conduit à plusieurs reprises auprès des Institutions européennes, comme il y a 30 ans en 1986 au Conseil de l'Europe, où il était venu en tant que chef du gouvernement israélien, prôner une lutte constante contre le terrorisme et lutter contre la crise économique qui menaçait le Moyen Orient.
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Mais il était aussi l'un des architectes du programme nucléaire d'Israël, considéré comme la seule puissance atomique militaire du Proche-Orient, et de l'avance militaire de son pays, réputé comme étant à la tête de la plus formidable armée de la région. Les messages de condoléances ont immédiatement commencé à affluer du monde entier, montrant l'ampleur du respect voué à l'homme que beaucoup des dirigeants de ce monde présentaient comme leur "ami".
Les réactions en Alsace
Armand Jung, député honoraire, ancien président du Groupe d’amitié France-Israël de l’Assemblée nationaleLa disparition de Shimon PERES marque la fin d’une époque non seulement pour Israël, mais aussi pour l’ensemble du Proche-Orient, considérablement marqué par un conflit devenu majeur d’un point de vue géopolitique. Je voudrais saluer avec le plus grand respect cet homme de paix et son action inlassable. Shimon PERES est l’honneur d’Israël et l’honneur de la politique internationale dans son ensemble.
Au-delà des fonctions éminentes qu’il a exercées dans son pays, il a appris à toute une génération à aimer la politique même s’il n’a malheureusement pas eu l’opportunité de mettre en application les Accords d’Oslo pour lesquels il avait pourtant tellement œuvré.
Il a su nous faire aimer Israël et nous a fait découvrir ce pays sous un jour nouveau. Il a su nous montrer qu’il y a un temps pour tout : un temps pour le conflit mais surtout un temps pour la Paix. J’exprime aux autorités israéliennes tout mon attachement à leur pays et à un règlement pacifique de ce conflit central dans lequel Shimon PERES s’est illustré par sa persévérance, son réalisme et sa sagesse.
Eric Elkouby, député PS du Bas-Rhin , conseiller départemental du Bas-Rhin
Triste réveil matinal ! Bouleversé par l’annonce du décès de Shimon PERES, je veux rendre hommage à l’Homme de Paix qu’il a été durant toute sa vie, marquant de son empreinte l’histoire de l’Etat d’Israël et du Proche-Orient. Il a consacré toute son énergie, jusqu’à son dernier souffle, au dialogue entre les peuples, pour faire avancer la Paix.
A deux reprises, j’ai eu l’occasion de le rencontrer et j’ai pu apprécier son optimisme et l’espoir qu’il a toujours placé en l’Homme, qui, par l’échange et le partage, est capable de transcender tous les clivages. Avec sa disparition, c’est la fin de la période PERES-RABIN-ARAFAT, prix Nobel de la Paix, dont les enseignements doivent être porteurs d’espérance pour un monde plus pacifique et plus solidaire. Avec sa disparition, c’est la fin de la génération des pères fondateurs de l’Etat d’Israël…