Une équipe de chercheurs de l'Institut d'égyptologie de Strasbourg a découvert dans la région de Louxor ces objets datant d'environ 3500 ans. Au-delà de leur bon état de conservation, c'est leur emplacement qui intéresse à présent le Pr. Frédéric Colin, qui a mené la mission.
Il y a d’abord une stèle, datée de la 18ème dynastie égyptienne. Et surtout, à proximité, deux sarcophages dont l’ouverture, le 24 novembre dernier, s’est faite sous les flashs des photographes et en présence du ministère égyptien des Antiquités. Une découverte réalisée après trois semaines de fouilles dans la région de Louxor par une équipe de chercheurs de l’université de Strasbourg.
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— Ministry of Antiquities-Arab Republic of Egypt (@AntiquitiesOf) 25 novembre 2018
« Toute mon émotion était concentrée sur une seule chose : ne rate pas ton enregistrement, impose ton rythme, ne te laisse pas emporter par l’excitation ambiante, garde ton sang-froid », narre le professeur Frédéric Colin, directeur de l'Institut d'égyptologie de Strasbourg, qui a mené ces travaux.
Les deux sarcophages, l’un appartenant à une femme et l’autre encore anonyme, sont datés de plus de 1500 av. J-C. Au-delà de leur bon état de conservation, c’est l’emplacement de la découverte qui intéresse les chercheurs, au cœur d’une vaste nécropole de la vallée de l’Assasif. « Cette tombe a ceci de très intéressant qu’elle contient des sarcophages et une stèle funéraire représentant des offrandes qui proviennent très certainement d’une tombe plus ancienne », souligne Frédéric Colin.
Les morts auraient été réinhumés au sein du complexe 800 ans après leur décès. « Les gens qui ont construit cet énorme monument funéraire ont dérangé, probablement même détruit, des tombes plus anciennes, mais ont néanmoins préservé les occupants de ces tombes », relève le chercheur. « On va pouvoir faire progresser nos connaissances par rapport aux méthodes, aux pratiques et aux croyances de ces Egyptiens qui vivaient à cette époque-là », ajoute-t-il.
Relevés effectués grâce à des techniques de stratigraphie et de photogrammétrie qui permettent une modélisation 3D des structures, un long travail de documentation peut commencer. Avant un nouveau voyage d’ici un an, car le site pourrait receler d’autres découvertes. Les sarcophages, eux, sont entreposés en Egypte et confiés aux bons soins du ministère des Antiquités.