Elections législatives. Une majorité présidentielle disputée dans la 1è circonscription du Bas-Rhin

L'étiquette majorité présidentielle, objet de toutes les convoitises... Dans la première circonscription du Bas-Rhin, les candidats PS, LR et REM misent sur leur compatibilité avec la politique du nouveau président. 

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La 1è circonscription du Bas-Rhin : urbaine et aux multiples visages. 


Les électeurs se sont déjà rendus aux urnes l'année dernière, après la démission de l'ancien député socialiste, élu dans la circonscription depuis 1997.
Armand Jung, 66 ans, avait quitté ses fonctions le 1e mars dernier, pour des raisons de santé. 

Son suppléant lui avait succédé en mai au terme de législatives partiellesEric Elkouby (PS) a obtenu 53,77% des suffrages exprimés face au candidat LR, Jean-Emmanuel Robert. Une élection marquée toutefois par un taux d'abstention très élevé (79,38%). 


Bien que le Parti socialiste ait réalisé un score plus élevé que sa moyenne nationale le 23 avril dernier dans la circonscription (9,80%), Emmanuel Macron est arrivé en tête (28,64%). 


1e circonscription du Bas-Rhin ©France 3 Alsace


Cinq des dix-huit candidats en lice dans la circonscription sont venus débattre dimanche sur notre plateau.


En fonction depuis un an, Eric Elkouby est candidat à sa propre succession. Une victoire loin d'être acquise pour le député sortant de 43 ans. La circonscription, remportée avec peu de participation en 2016, pourrait bien échapper au socialiste dont le parti ne détient que deux sièges en Alsace. 
Ce proche de Manuel Valls de longue date a affiché un soutien très timide à Benoît Hamon pendant la campagne.
Sur son affiche de campagne, le logo PS en petit, en bas à gauche. A côté d'une mention "majorité présidentielle", à l'instar du matériel de campagne de l'ancien Premier ministre. Eric Elkouby espère ainsi conserver son siège en misant sur sa proximité avec le nouveau gouvernement. 
Le député sortant propose, entre autres, de lutter pour la sauvegarde des services publics, préserver les institutions européennes à Strasbourg ou encore... agir pour la moralisation de la vie publique : une des réformes en cours du gouvernement Philippe. 
 




Mais La République en marche a bien investi un candidat face au député sortant. Notre sondage Ipsos/Sopra Steria donne, pour l’heure, une large avance à l’alliance En marche!-MoDem. 
Thierry Michels, qui porte les couleurs du parti d'Emmanuel Macron, revendique lui aussi l'étiquette majorité présidentielle. 
Ce marcheur de la première heure coordonne le comité d'"En Marche Strasbourg cathédrale" depuis novembre 2016. 
Le candidat de 56 ans, chef de projet dans un groupe pharmaceutique et qui s'engage pour la première fois en politique, symbolise le renouvellement prôné par le nouveau président. 
Thierry Michels pourrait remporter la première circonscription largement favorable à Emmanuel Macron lors de la présidentielle.
L'éparpillement des voix du à sa candidature devrait ainsi compliquer le maintien des candidats PS et LR au second tour. 
 




Le candidat REM fragilise également les chances de la droite.
Elsa Schalck, candidate investie par l'alliance UDI-LR, peut compter sur le bon score de François Fillon au premier tour de la présidentielle dans la circonscription (21,38%).
Pour se maintenir au second tour, la vice-présidente à la Région semble également capitaliser sur un côté "Macron-compatible". L'avocate de 30 ans affiche dès la première page de son "journal de campagne" le renouvellement du personnel politique. Elle promet, entre autres, la création d'un Conseil de circonscription "ouvert à tous les citoyens qui permettra d’étudier les projets et les propositions de loi en discussion à l’Assemblée nationale".
 




Face à ce match serré, la France insoumise est également en bonne position dans la circonscription.
Fort du score de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle (24,82%), Jean-Marie Brom pourrait profiter de l'éparpillement des voix entre les candidats PS, LR et REM. 
Coordinateur du programme « énergie » de la France Insoumise et ancien conseiller municipal à Strasbourg, son rôle actif dans la vie politique strasbourgeoise ont assis sa notoriété. Le physicien, figure historique des anti-nucléaire, a rendu sa carte Europe écologie les verts en 2013. 
Jean-Marie Brom prône le 100% renouvelable et s'engage à faire contre-poids au gouvernement en matière de droit du travail. 
 


 

18 candidats en lice
Si le siège de député devrait se jouer entre l'un des quatre candidats ci-dessus, quatorze autres prétendent également à l'Assemblée nationale.
  • Andréa Didelot porte les couleurs du Front national. A seulement 24 ans, cet étudiant en chirurgie dentaire est élu au Conseil régional. Marine Le Pen, qui a réalisé de très bons scores à la présidentielle en Alsace, n'a pas atteint la barre des 10% au premier tour dans cette circonscription.
  • Salah Koussa, sans étiquette, se présente comme "le candidat de la jeunesse"
  • Salah Keltoumi, ouvrier chez Peugeot Mulhouse, est candidat Lutte ouvrière. 
  • Sabine Hervault porte les couleurs du parti alsacien Unser land.   
  • Pacha Mobasher est candidat sans étiquette. Il prône la "démocratie collaborative". "No parti no lobby", écrit-il sur son affiche de campagne. 
  • Pascale Hirn est candidate pour l'Union populaire républicaine. Cette cadre supérieur de santé aux hôpitaux universitaires de Strasbourg prône la sortie de l'Union Européenne. 
  • Marie-Françoise Hamard défendra le Parti animaliste pour donner plus de visibilité à la question animale. 
  • Christophe Leprêtre est candidat pour le Parti antispéciste citoyen pour la transparence et l’éthique. Il a créé le PACTE en août 2016. 
  • Salomé François-Wilser représente le Mouvement écologique indépendant 
  • Abdelkarim Ramdane est candidat Europe écologie les verts. Conseiller municipal, il se charge de la lutte contre les discriminations dans le cadre de l’insertion sociale et professionnelle.
  • Nina Hutt, 22 ans, porte la candidature Allons enfants. Le parti des 18-25 ans, créé en 2014, présente 58 candidats aux législatives. 
  • Saber Hajem est candidat pour le Parti égalité justice. Ce gérant d'entreprise entend représenter les banlieues. 
  • Hülliya Turan est le candidat du Parti communiste français et Front de gauche. "Vous avez voté Mélenchon ? Maintenant votez Hülliya Turan", écrit l'assistante sociale de 39 ans sur l'un de ses tracts. 
  • Agnès Lopez représente Ma voix, un collectif de citoyens créé en 2015 qui entend faire entrer la démocratie participative au Parlement. Les candidats sont tirés au sort.
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