C’est la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Environ 5.600 manifestants se sont réunis, selon la police, 12.000 selon l’intersyndicale à Strasbourg. Des tensions ont éclaté en marge de la mobilisation strasbourgeoise. La CGT et les deux députés NUPES de Strasbourg dénoncent l'attitude de la police.
La manifestation contre la réforme des retraites de Strasbourg s'est soldée par plusieurs débordements ce jeudi 6 avril. Dans un communiqué, la CGT indique que "le service d'ordre intersyndical a été violemment et délibéremment agressé par la police", expliquant avoir été "chargé par la police", puis "aspergé de lacrymogène" et ensuite "frappé à coup de matraques et de bouclier".
Un peu plus tard dans la soirée, les deux députés NUPES du Bas -Rhin ont adressé une lettre à la Préfète du Bas-Rhin dénonçant l'usage de coups de matraques et de tirs lacrymogènes, "sans sommation". Sandra Regol (EELV) et Emmanuel Fernandes (LFI) affirment que "des clients en terrasse quai des Bateliers, des touristes et des enfants ont également subi les effets collatéraux de cette charge", et ont été "pris en étau".
Les manifestants se sont mobilisés partout en France, ce jeudi 6 avril 2023. Ils continuent à demander le retrait de la réforme des retraites, trois semaines après son adoption grâce au recours au 49.3 et au lendemain de la rencontre qui a tourné court entre les syndicats et la Première Ministre.
A Strasbourg le cortège s’est élancé à 14h avenue de la Liberté. Il a réuni 5.600 manifestants selon la préfecture, 12.000 selon les syndicats. Lors de la précédente journée de mobilisation, le mardi 28 mars, ils étaient un peu plus nombreux.
Un important dispositif policier a été déployé autour du cortège.
Peu après 16h, des affrontements entre jeunes manifestants aux allures de black blocs et les policiers ont eu lieu sur le quai des Bateliers. Après quelques jets de projectiles et de peintures sur une voiture de police, les manifestants, une petite centaine, ont été dispersés par des tirs de lacrymogène.
Tandis que le cortège se dispersait progressivement à partir de 16h30, place de la République, des tensions et des échauffourées entre groupes de manifestants et policiers ont éclaté en marge de la manifestation.
Un abribus a été caillassé et la vitrine d'une agence du Crédit Mutuel a été vandalisée, rue des Orphelins à la Krutenau.
Des fourgons des forces de l'ordre faisaient barrage dans le quartier Esplanade peu avant 18h. Ailleurs les manifestations sauvages semblent s'être dispersées.