Les proches des forces de l'ordre ont manifesté ce samedi à Strasbourg comme dans sept autres grandes villes de France pour exprimer leur "colère" sur les conditions de travail des policiers, militaires ou pompiers.
Un an après une grogne inédite dans la police, "rien n'a changé" affirment les policiers et leurs proches.
Alors une centaine d'entres eux étaient dans la rue aujourd'hui en France.
A Strasbourg, une cinquantaine de personnes ont manifesté, essentiellement des femmes, pour dénoncer la détérioration des conditions de travail de leurs proches.

Elles sont femmes, soeurs ou mères de pompiers, de militaires ou de policiers. Ces représentants des forces de l'ordre contraints au devoir de réserve. Elles, peuvent exprimer librement leur malaise.
•
©Equipe : G. Fraize, C. Laemmel, C. Singer
Née après l'attaque aux cocktails Molotov contre des policiers gravement blessés le 8 octobre 2016 à Viry-Châtillon (Essonne), la fronde parmi les forces de l'ordre avait duré plusieurs semaines, avec des manifestations nocturnes à travers la France et notamment à Strasbourg et Mulhouse.
Il s'agit d'alerter sur "nos conditions de travail avec des véhicules hors d'âge, des lourdeurs procédurales", a expliqué Tom, vice-président de l'Union nationale des policiers indépendants (UPNI), l'une des trois associations qui ont appelé à manifester.
L'UPNI a présenté samedi un album photo compilant des clichés réunis dans le cadre d'un "concours photo" lancé pour dénoncer la vétusté des équipements dans la police.
Face à la grogne de l'automne dernier, le gouvernement de François Hollande avait débloqué une enveloppe de 250 millions d'euros pour améliorer l'équipement, et fait voter une loi assouplissant les règles de la légitime défense.