La société des Grands Moulins de Strasbourg, en cessation de paiement, a demandé sa mise en redressement judiciaire au tribunal de Strasbourg.
La société "est contrainte de demander auprès du Tribunal de Strasbourg l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire pour elle-même et pour sa filiale GMS Meunerie", indique-t-elle dans un communiqué. La chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg devrait se prononcer lundi. Fournisseur en farine notamment pour les boulangeries Banette du Grand Est, le groupe, qui exploite une dizaine de moulins en France et en Allemagne et compte 400 salariés, dont 180 sur Strasbourg, explique sa situation par son incapacité à "surmonter les difficultés rencontrées en 2010-2012".
Sur cette période, Grands Moulins de Strasbourg a été fragilisé par "une dégradation significative de la rentabilité du groupe", en raison de la hausse des cours du blé tendre, ainsi que par une amende de presque 29 millions d'euros infligée par l'Autorité de la concurrence et des "difficultés de recouvrement de certaines créances" à l'export auprès d'un partenaire commercial.
Une fois mis en redressement judiciaire, Grands Moulins de France prévoit, sans donner de détails avant la nomination d'un administrateur judiciaire par le tribunal, la "mise en oeuvre d'un plan de réorganisation" en maintenant son activité sur ses différents segments de marché actuels. En 2017, la holding Grands Moulins de Strasbourg a généré un chiffre d'affaires de 9,5 millions d'euros et GMS Meunerie de 108 millions d'euros.